tag:blogger.com,1999:blog-26202374372180440172024-03-13T21:08:34.732-07:00Les Poupées en PantalonUnknownnoreply@blogger.comBlogger117125tag:blogger.com,1999:blog-2620237437218044017.post-21170789481281930152017-10-25T03:43:00.000-07:002017-10-25T03:43:49.431-07:00Réponse à une tribune #Balancetonporcnonmerci dans Libé.<div align="JUSTIFY" style="background: #ffffff; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-top: 0.18cm;">
<i style="color: #222222; font-family: arial, serif;"><br /></i>
<i style="color: #222222; font-family: arial, serif;">Depuis
l’apparition des hashtag Balancetonporc et MeToo, on assiste à une
vague de réactions moralisatrices de la part d’hommes et de
femmes. Ce texte est une réponse à une de ces réactions qui
décrédibilisent la parole des femmes qui témoignent de violences
qu’elles ont subi, sous prétexte qu’elles ont utilisé un de ces
hashtag, un de ces « gros mots » sur les réseaux
sociaux.</i></div>
<div align="JUSTIFY" style="background: #ffffff; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-top: 0.18cm;">
<span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #222222;"><span style="font-family: "arial" , serif;"><i><br /></i></span></span></span></span>
<span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #222222;"><span style="font-family: "arial" , serif;"><i><br /></i></span></span></span></span></div>
<div align="JUSTIFY" style="background: #ffffff; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-top: 0.18cm;">
<span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #222222;"><span style="font-family: "arial" , serif;">Cette
tribune me fait l'effet d'une excuse. « Excusez-nous »,
ou plutôt, « Excusez-LES ! C'est les nerfs, les
émotions ! » qui inscriraient « LA lutte féminine
dans l’irrationnel ». Entre émotions et irrationalité il
n'y a donc qu'un pas. Or les femmes qui se battent contre les
violences qu'elles subissent sont souvent très « émues »,
tristes, honteuses, hargneuses, aigries, acariâtres ou très en
colère (c’est le minimum), ce qui ne les empêchent pas de monter
au créneau et de se battre de manière tout à fait rationnelle.
Avec leurs tripes et avec leurs cerveaux, les deux en même temps !
Acariâtres (adjectif utilisé de manière péjorative dans la
tribune) signifie d'abord « tenir tête dans la confrontation »
(avant de signifier « de mauvaise humeur »), ce qui est
plutôt une bonne chose dans cette situation. </span></span></span></span>
</div>
<div align="JUSTIFY" style="background: #ffffff; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-top: 0.18cm;">
<span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #222222;"><span style="font-family: "arial" , serif;">Face
à la violence on ne réagit pas toujours comme si de rien n'était.
Même après. Des mois, des années après. Même derrière son écran
d'ordinateur. Parce qu'on n'a pas pu y répondre sur le coup ou au
moment où on l'aurait voulu. Même quand on ne s'en souvient plus
vraiment parce qu'on a tout fait pour l'oublier, il reste toujours un
petit quelque chose qu'on n'a pas digéré. Et ça sort comme ça,
avec les « mauvais mots » - le salaud, le connard, le
vautour, le porc... selon les sensibilités -, mais on sait toujours
à quoi cela fait référence. « Balancer son porc » sur
fb et tw c'est donc pour beaucoup de femmes, raconter ce qu'elles ont
subi sans forcément dénoncer des personnes, sans poser de noms mais
au moins des mots. Des mots qui raclent, des mots crus, des mots qui
pleurent, des mots qui gueulent, des mots qui rient aussi. Allez lire
un peu ce qu'écrivent vos copines, vous verrez il y a des perles.
Nombreuses sont celles qui usent de l'humour pour prendre du recul
sur ce qui s'est passé, et sur ce qui se passe encore. Il y a
peut-être « des accents presque épiques, comme dans une
longue litanie de chœur dans une tragédie grecque » (analyse
l’auteure de la tribune), quoi que je ne crois pas avoir lu de
témoignages où les auteures utiliseraient ce mode pour décrire des
situations vécues, elles laissent ça au cinéma et aux médias.</span></span></span></span></div>
<div align="JUSTIFY" style="background: #ffffff; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-top: 0.18cm;">
<span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #222222;"><span style="font-family: "arial" , serif;">Parfois,
ça sort avec un ou des noms. Pourtant peu de noms sont sortis compte
tenu du nombre d'agresseurs. Le nombre de femmes ayant utilisé les
hashtag (MeToo/Balancetonporc) se comptent par dizaines (je crois
mêmes centaines) de milliers, vous imaginez le nombre d'agresseurs ?
Peu de femmes ont dénoncé directement. Celles qui ont osé, et
bien, c'est dur pour l'agresseur, mais « excusez-Les »,
elles n'ont pas fait exprès, c'est sorti tout seul. Non !
Raconter derrière son écran d’ordinateur n’est pas une preuve
de lâcheté de la part des femmes mais plutôt une preuve du manque
de cadres dans lesquelles celles-ci peuvent témoigner. Cette
décision n'est pas simple à prendre et il ne s'agit pas seulement
de méchanceté ou de colère gratuite, c'est souvent un acte de
courage qui demande mure réflexion.</span></span></span></span></div>
<div align="JUSTIFY" style="background: #ffffff; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-top: 0.18cm;">
<span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #222222;"><span style="font-family: "arial" , serif;">Tout
ce qui sort sur les réseaux sociaux, ça sort parce que les femmes
ont un peu plus de courage, plus de force. La force de ce qui se
passe en ce moment c'est le nombre, la masse. Se sachant moins
seules, nous les femmes, nous osons (enfin) parler. Ces mots qui
sortent de partout, ces femmes qui parlent bien ou mal donnent du
courage aux autres. Se reconnaître entre nous, ça fait partie de la
lutte : s’unir pour être plus fortes et pour « frapper »
plus fort. Montrer que nous savons que nous ne sommes pas seules et
que nous prenons conscience de notre force. Ça fait peur, beaucoup
plus qu'un « peuple opprimé » qui se venge « contre
son tortionnaire » dans une « pièce de théâtre
baroque » (dixit l'auteure).</span></span></span></span></div>
<div align="JUSTIFY" style="background: #ffffff; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-top: 0.18cm;">
<span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #222222;"><span style="font-family: "arial" , serif;">La
peur que ces mots dégagent, la peur de la dénonciation ou la mise
sous pression d'un certain nombre de personnes est une tactique, un
moyen de lutter contre les violences. Pour que ça n'arrive plus.
Pour mettre en garde. Attention ! C’est bien une menace envers
les agresseurs avérés ou potentiels. J'ai entendu pas mal de
journalistes dire que « maintenant les hommes ne peuvent plus
lever le petit doigt sans être accusés de viol ». C'est
tellement miteux et révélateur, mais ça marche, ça
parle, ça rassemble. Ça tombe sous ce merveilleux bon sens commun
(entendez par là le sens des hommes). C’est un argument de plus
pour que rien ne se dise, que rien ne puisse être entendu :
« Taisez-vous sinon on va croire que tous les hommes sont des
violeurs ! » Tous les hommes ne sont pas des violeurs
effectivement. Mais cette façon de blâmer la parole faisant
référence aux violences faites aux femmes par les hommes est une
manière de défendre la culture du viol. Autrement dit, de défendre
le fait que le corps des femmes appartient aux hommes et que ces
derniers ont le privilège d’en faire ce qu’ils veulent. Nos corps leurs appartiennent. </span></span></span></span>
</div>
<div align="JUSTIFY" style="background: #ffffff; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-top: 0.18cm;">
<span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #222222;"><span style="font-family: "arial" , serif;">Ne
pas admettre que cette lutte-là, contre les violences, comme
d'autres luttes qui concernent les femmes, NE pourra PAS se faire
sans violence, c'est être un peu trop naïf et c'est surtout ne pas
regarder la réalité en face (à lire : le texte de Christiane
Rochefort sur les couteaux). Les mots sont tranchants, violents :
oui, vous défendez la culture du viol. Oui, en disant cela vous
collaborez. C’est violent de l’entendre.</span></span></span></span></div>
<div align="JUSTIFY" style="background: #ffffff; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-top: 0.18cm;">
<span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #222222;"><span style="font-family: "arial" , serif;">Dire
que cette violence est du même ordre que celle des agresseurs (comme
expliqué dans la tribune), c’est minimiser les violences faites
aux femmes ou au contraire accuser les femmes d’une violence
démesurée. Elles devraient encaisser et se taire. En faisant
référence à René Girard dans son livre « Mensonge
romantique et vérité romanesque » (?!), l’auteure de
la tribune explique que les victimes s’identifieraient aux
bourreaux et seraient en prise avec des « instincts contagieux
et destructeurs ». Si cela peut arriver à certaines victimes,
ce n'est pas une règle générale. Il serait intéressant d’analyser
les deux types de violences (celle des hommes agresseurs et celles
des femmes qui y répondent) : les armes, les fréquences, les
structures sur lesquelles elles se reposent, les solidarités, les
institutions, les cadres juridiques... C’est totalement inégal,
incomparable ! Tout comme les chiffres : le nombre de
femmes victimes de harcèlement, de violences, de viol, de meurtre…
et le nombre d’hommes victimes des mêmes types de violences. Mais
les femmes qui parlent ne cherchent pas à minimiser le nombre de
victimes masculines. Le réflexe le plus répandu lorsque cette
parole émerge fait dire à de nombreuses personnes que « les
hommes battus, ça existe aussi » ! Personne n'a dit le
contraire mais comparer est totalement stérile. </span></span></span></span>
</div>
<div align="JUSTIFY" style="background: #ffffff; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-top: 0.18cm;">
<a href="https://www.blogger.com/null" name="_GoBack"></a>
<span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #222222;"><span style="font-family: "arial" , serif;">A
la fin de la tribune, l’auteure nous propose d’ailleurs de
comparer, de prendre un autre point de vue et d'imaginer la même
chose dans le « cas inverse », c’est-à-dire : et
si le hashtag #Balancetasalope était inventé ? (Salope étant
donc l’inverse de porc !) Les femmes selon elle, seraient
indignées. Les vilaines ! Sur le Blog de Soral, quelqu’un y a
pensé aussi : « </span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: "arial" , serif;">Après
"Balance Ton Porc" pour les femmes, "Balance Ta Pute"
pour les hommes ? » demande l’auteur.</span></span></span></span></div>
<div align="JUSTIFY" style="background: #ffffff; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-top: 0.18cm;">
<span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #222222;"><span style="font-family: "arial" , serif;">Ces
discours font partie du même système. Ils nous expliquent à nous
les femmes (car c'est bien à nous qu'ils sont adressés) qu'il faut
quand même faire attention de ne pas gueuler trop fort, de ne pas
faire ou dire n'importe quoi, pas trop de dégâts, qu’il faut être
« pondéré[e], rationnel[le] et non moins audacieu[se] »
en même temps. Mais aussi qu'il ne faut pas s'acharner sur un homme
en particulier qui finirait par cristalliser toute la haine des
femmes (même si sa culpabilité a été prouvée), qu'il faut savoir
pardonner, d'autant plus quand justice est faite ! Mais de quelle
justice parlons-nous ?! Si ça pète dans tous les sens en ce
moment c'est bien qu'il y a un problème dans la justice, un problème
de cadres.</span></span></span></span></div>
<div align="JUSTIFY" style="background: #ffffff; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-top: 0.18cm;">
<span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #222222;"><span style="font-family: "arial" , serif;">Le
problème est pris dans le mauvais sens : « réduire les
revendications des femmes agressées à #Balancetonporc c'est
sortir la cause des femmes des cadres juridique et sociétal ».
Ne croyez-vous pas plutôt que « la cause » des femmes
est déjà « en dehors » de tout ? Regardez les chiffres :
il y a très peu de femmes qui portent plainte (par exemple 10% seulement des femmes
violées), très peu de plaintes qui aboutissent à un procès et
encore moins de procès qui aboutissent à une peine juste. La
justice est injuste (pour les femmes). Tout comme les lois. Que dire
de ce cadre sociétal qui fête les femmes deux fois par an (le 8
mars et le 25 novembre) en permettant aux députéEs de l'assemblée
nationale de porter des jupes et d'être présidentes de séance une
fois dans l'année ? L’exception qui confirme la règle ?!</span></span></span></span></div>
<div align="JUSTIFY" style="background: #ffffff; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-top: 0.18cm;">
<span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #222222;"><span style="font-family: "arial" , serif;">On
frôlerait « la limite de la guerre des sexes » ?
Parler sur des réseaux sociaux c'est ça « déclarer la
guerre » ? La paix (situation dans laquelle de nombreuses
personnes, hommes et femmes semblent se trouver), c'est laisser les
choses ainsi et faire en sorte que la moitié de l'humanité continue
à se taire ou à parler de choses et d'autres avec bienséance,
légèreté, distance, références ou professionnalisme et à
encaisser (les coups) en silence. Mais ne vous inquiétez pas, dans
quelques jours les rédactions n'en feront plus la Une des journaux.
En attendant que ça leur passe, il est important de dire pour que ce
soit lu, entendu, vu par le plus grand nombre et il est important de
ne pas réprimer la parole en se focalisant sur des questions de
forme.</span></span></span></span><br />
<span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #222222;"><span style="font-family: "arial" , serif;"><br /></span></span></span></span>
<span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #222222;"><span style="font-family: "arial" , serif;">M</span></span></span></span></div>
<br />
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2620237437218044017.post-67227581611241520472013-01-06T11:39:00.000-08:002013-01-06T11:39:32.295-08:00Appel pour la délégation au procès de Pinar Selek le 24 janviers 2013<i>Nous relayons ici un appel du Collectif de solidarité avec Pinar Selek en France</i><br />
<i>Pour plus de renseignements nous vous invitons à vous rendre sur le site Internet de <a href="http://www.pinarselek.fr/">Pinar Selek</a></i><br />
<br />
<span class="userContent">Pinar Selek, sociologue, militante féministe
et antimilitariste turque lutte depuis 14 ans contre un acharnement
politique et juridique.<br />
<br />
A l'audience du 13 décembre dernier, les juges de la 12ème cour pénale
d'Istanbul étaient prêts à condamner Pinar Selek, malgré 3 acquittements
prononcés par cette-même cour en 2006, 2008 et 2<span class="text_exposed_show">011.
Les avocats ont plaidé l'illégalité de la procédure et demandé le
dessaisissement de la cour, ce qui explique le report au 24 janvier
prochain.<br />
<br />
Ce sera le dernier acte de cette affaire kafkaïenne, la dernière étape d'une lutte de 14 ans et nous devons nous mobiliser.<br />
Le 24 janvier, nous pouvons empêcher cette condamnation !<br />
<br />
⁃ Soyons nombreuses et nombreux à Istanbul le 24 janvier. La délégation doit être la plus impressionnante possible !<br />
⁃ Si vous pouvez venir, dites-le vite au collectif : <a href="mailto:solidaritepinarselek.france@gmail.com"><b>solidaritepinarselek.france@gmail.com</b></a><br />
⁃ Si vous ne pouvez pas venir : d'autres sont disponibles et seraient
très utiles sur place, mais n'ont pas les moyens de financer leur voyage
(environ 200 € par personne), nous lançons donc une souscription et
toutes les contributions sont les bienvenues. Faites vos chèques à
l'ordre de Association La Lune et envoyez-les à :<br />
<br />
<b>Association La Lune<br />
Maison des Associations<br />
1A, place des Orphelins<br />
67000 STRASBOURG</b><br />
<br />
Pinar Selek lutte pour la paix et la justice pour tous et toutes : Solidarité internationale !!!<br />
Pinar Selek n'est pas seule !<br />
<br />
Le Collectif de Solidarité avec Pinar Selek en France</span></span>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2620237437218044017.post-61442834570457325922012-05-15T13:38:00.001-07:002012-05-15T13:52:54.823-07:00Désobéir au sexisme<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-_X4hsui0aFQ/T7LB43H2j9I/AAAAAAAAApI/FWjvT0pmmSY/s1600/35845002_8292843.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://3.bp.blogspot.com/-_X4hsui0aFQ/T7LB43H2j9I/AAAAAAAAApI/FWjvT0pmmSY/s320/35845002_8292843.jpg" width="208" /></a></div>
<i>Désobéir au sexisme*</i>, c'est un petit trésor de 62 pages qui fait un tour d'horizon de la domination masculine avec efficacité. Tout à fait le genre de livre que j'offrirai aux personnes ignorantes de la question mais ouvertes à le comprendre.<br />
En trois parties, il fait le tour de la condition des femmes dans tous les domaines de leur vie (travail, famille, sexualité, etc.), propose quelques repères importants de l'histoire des luttes pour les droits des femmes et, enfin, conseille des moyens d'actions collectifs et personnels.<br />
A mettre entre toutes les mains, donc.<br />
<br />
* Ecrit par les Désobéissants ("collectif activiste qui forme à la désobéissance civile et accompagne ceux qui entendent se battre pour le bien commun"), publié par les éditions Le passager clandestin dans la collection Désobéir, en 2011.<br />
<div style="text-align: right;">
Virginie</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2620237437218044017.post-29436148343073592842012-05-13T11:17:00.003-07:002012-05-13T11:20:10.344-07:00Manifeste pour des hommes deboutNous ne saurions trop vous conseiller d'aller lire le <i>Manifeste des hommes debout</i> sur le blog d'une amie. Un texte fort qui s'adresse d'abord aux hommes, parce que le féminisme les concerne autant que leurs compagnes.<br />
<br />
<a href="http://mfhdebout.blog4ever.com/blog/index-678896.html">http://mfhdebout.blog4ever.com/blog/index-678896.html</a>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2620237437218044017.post-73605005325551933562012-03-17T14:15:00.001-07:002012-03-18T00:44:30.820-07:00Vous avez dit « IVG de confort » ?<div style="margin-bottom: 0cm;">Marine Le Pen a récemment déclaré vouloir cesser les remboursements des « IVG de confort ». L'expression, et l'intention, en auront choqué plus d'une, et avec raison. En quoi un avortement pourrait-il être confortable, ou destiné au confort ? J'ai décidé de ne pas laisser pas cette pauvre Marine Le Pen engluée dans son ignorance crasse : elle fait déjà assez de mal comme ça.</div><div style="margin-bottom: 0cm;"><br />
</div><div style="margin-bottom: 0cm;">D'abord, son compagnon Louis Alliot a défendu la notion d'« IVG de confort » en arguant qu'elle était médicale et qu'elle lui venait d'un professeur, le Dr Grégoire Moutier : vrai et faux. L'expression existerait bel et bien mais elle est utilisée dans les milieux médicaux anglo-saxons pour désigner les avortements des fœtus malformés. Par ailleurs, le Dr Moutier n'est pas professeur – c'est lui-même qui le fait remarquer –, il se dit militant en faveur de l'IVG et déclare dans <i>Le Monde</i> que ses propos sur l'IVG de confort, dits dans une interview donnée au <i>Figaro</i>, ont été sortis de leur contexte, déformés et instrumentalisés par le FN, et qu'il n'aurait jamais cru être utilisé par ce parti. Je propose donc que, puisque cette instrumentalisation a été faite pour le confort du FN, on la rebaptise « instrumentalisation de confort ».</div><div style="margin-bottom: 0cm;"><br />
</div><div style="margin-bottom: 0cm;">Ensuite, avant d'ouvrir la bouche à tort et à travers, sans savoir de quoi elle parle, Marine Le Pen ferait bien de s'informer des causes des IVG et des catégories les plus touchées, cela lui éviterait de dire qu'« il y a des abus dans ce domaine » et que certaines « exagèrent » (<i>L'Express</i>, 9 mars 2012). Comme si les femmes qui avortent s'offraient un caprice, une folie, une gourmandise, comme on reprend une tranche de rôti alors qu'on en a déjà mangé cinq. Comme si ces femmes se disaient : « Oh et puis zut ! J'ai trop envie d'avorter ! Je vais exprès tomber enceinte, comme ça je pourrai revivre cet exaltant moment qu'est l'avortement ! »</div><div style="margin-bottom: 0cm;">Il est ressorti au forum du 7 mars 2011 sur l'IVG, présidé par Israël Nisand, que les mineures et les 18-25 ans sont les seules tranches d'âges où l'IVG est en hausse continue. Israël Nisand a déclaré que la cause en est à un manque aberrant d'éducation sexuelle, malgré la loi du 4 juillet 2001 qui fait de l'éducation à la sexualité à l'école une obligation légale. La faute à qui ? A la morale, aux parents, aux lobbys religieux, mais aussi à une absence de volonté politique dans ce domaine. Autant dire qu'à vouloir ignorer que les adolescentEs ont une sexualité, on les pousse à l'avortement ou à la grossesse non désirée. D'autre part, Israël Nisand préconise un accès anonyme et gratuit à la contraception, sans que les parents soient informés par la Sécurité sociale. Pour le moment, seuls les ados qui se rendent dans les Plannings familiaux en bénéficient, mais c'est largement insuffisant et discriminant pour tous/toutes ceux/celles qui sont excentréEs et mal informéEs. Israël Nisand pointe d'ailleurs avec justesse une contradiction notoire : « L'IVG est anonyme et gratuit, la pilule du lendemain est anonyme est gratuite, mais pas la contraception. » Quand il ajoute « On marche sur la tête ! », on est bien d'accord avec lui.</div><div style="margin-bottom: 0cm;"><br />
</div><div style="margin-bottom: 0cm;">Pour finir, ajoutons que dérembourser l'avortement est non seulement revenir sur un acquis très important pour que les femmes puissent s'appartenir en propre, mais aussi que c'est ajouter une inégalité à un monde qui en a déjà assez comme ça. Car à quoi cela va-t-il conduire ? Celles qui auront les moyens d'avorter avorteront, et les autres… les autres devront voler pour pouvoir payer ? Nombreuses seront mères contre leur gré. Et on sait assez qu'un rouage d'injustice sociale en entraine facilement d'autres à sa suite, créant un destin social des plus sombres.</div><div style="margin-bottom: 0cm;"><br />
</div><div style="margin-bottom: 0cm;">Maintenant que voilà la candidate Le Pen instruite, on lui saurait gré de cesser de faire polémique sur un sujet qui a fait couler bien plus de sang que d'encre. Qu'elle pense aux poires en caoutchouc, aux canules, au savon et aux aiguilles à tricoter qui ont torturé trop de femmes. Elle leur doit le respect de ne pas toucher à un droit difficilement et tardivement acquis : celui de ne pas être punie d'avorter.</div><div style="margin-bottom: 0cm;"><br />
</div><div style="margin-bottom: 0cm;">Virginie</div><div style="margin-bottom: 0cm;"><br />
</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2620237437218044017.post-70209891549110164992012-03-09T00:24:00.000-08:002012-03-09T00:24:11.255-08:00Mots Croisés solution<div style="text-align: justify;">Hello !</div><br />
<div style="text-align: justify;">Pour les plus courageuses et courageux d'entre vous voulant savoir si vous avez vaincu la bête ou non, voici la grille complète.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-Y4yCXsVC4Mk/T1m9QvTvURI/AAAAAAAAAow/GHGHPip40Y8/s1600/mots+crois%25C3%25A9s+r%25C3%25A9ponses.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="252" src="http://3.bp.blogspot.com/-Y4yCXsVC4Mk/T1m9QvTvURI/AAAAAAAAAow/GHGHPip40Y8/s320/mots+crois%25C3%25A9s+r%25C3%25A9ponses.jpg" width="320" /></a></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">J'espère Héloïse que le défi a été à la hauteur de ton enthousiasme.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Rhéa </div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2620237437218044017.post-67089804626121232882012-03-08T04:24:00.000-08:002012-03-08T04:24:02.579-08:00SOIREE DE SOLIDARITE AVEC PINAR SELEK<div style="text-align: center;">Jeudi 8 Mars 2012 à partir de 18h30</div><div style="text-align: center;">Salle de l’Aubette, place Kléber, 67000 Strasbourg</div><div style="text-align: center;"><br />
</div><div style="text-align: center;">Organisé par la commission plénière égalité femmes-hommes de la ville de Strasbourg, en partenariat avec le comité Pinar Selek Strasbourg.</div><div style="text-align: center;"><br />
</div><div style="text-align: center;">Chants avec « les Clandestines », lecture de la plaidoirie de pinar selek par la Compagnie Calamity Jane, danses ColleCtives animées par les Cemea, prises de parole des assoCiations autour d’un diaporama de femmes en lutte dans le monde.</div><div style="text-align: center;"><br />
</div><div style="text-align: center;">A 20h : </div><div style="text-align: center;">- prise de parole du comité de soutien à Pinar Selek</div><div style="text-align: center;">- performance-lecture de la Cie Calamity Jane sur le texte « Plaidoirie » de Pinar Selek.</div><div style="text-align: center;"><br />
</div><div style="text-align: center;">A 21h30 : Prise de parole de Pinar Selek sur les luttes qu’il reste à mener aujourd’hui.</div><div style="text-align: center;"><br />
</div><div style="text-align: center;">En présence de Pinar Selek.</div><div style="text-align: center;">Contact : komitepinarstrasbourg@gmail.com</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2620237437218044017.post-19702363554856474472012-03-03T03:09:00.001-08:002012-03-08T04:18:50.477-08:00L'adieu des Poupées en Pantalon<div style="text-align: justify;">ChèrEs amiEs,</div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Après trois ans d'existence, nous avons décidé de mettre fin à notre aventure collective.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Née d'une lutte en mai 2009, l'association Les Poupées en pantalon s'est construite sur la volonté de quelques étudiantes strasbourgeoises de faire renaître un féminisme concret, basé sur nos expériences de femmes et sur la vie des femmes d'aujourd'hui.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Pour cela, nous avons commencé par créer notre magazine féminin féministe, puis nous nous sommes dotées d'un blog avant de nous lancer dans des actions publiques. Comment ne pas se souvenir de notre première manifestation, organisée contre la suppression des centres IVG ? Ce fut un moment fort, et ce moment, nous l'avons vécu à vos côtés. Mais il y en eu bien d'autres encore, comme, par exemple, la marche nocturne non mixte que nous avons organisée pour le 8 mars 2011, inoubliable de joie et de vivacité, ou encore notre rassemblement place Kleber où, armées des mots de notre choix, nous avons rendu visibles les violences infligées aux femmes (25 novembre 2010).</div><div style="text-align: justify;"><a name='more'></a><br />
</div><div style="text-align: justify;">Mais le féminisme pour lequel nous luttions et lutterons encore se fait un devoir d’en finir avec toutes formes d'oppressions. Ainsi, au combat contre le sexisme se sont ajoutées les luttes LGBTI (Lesbiennes, Gays, BisexuelLES, TransexueLEs, IntersexuéEs), anti-racistes et anti-impérialistes, toutes intrinsèquement liées pour nous à notre combat contre le système patriarcal. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Nous avons tenu dès le départ à apporter notre soutien aux actions des associations militant sur ces questions et parfois (principalement avec les associations LGBTI) les liens tissés avec elles nous ont permis de créer des actions communes et de rendre indispensable cette solidarité qui nous semble plus que nécessaire. Car nous avons voulu que le féminisme des Poupées en pantalons soit sans concession. Héritières des féministes révolutionnaires des années 70, nous nous sommes affirmées non consensuelles, radicales, en lutte contre un essentialisme par trop dominant, et nous avons bâti l'association Les Poupées en pantalon sur la non mixité. Par ailleurs, nous avons toujours eu à cœur de conserver notre autonomie par rapport aux institutions, aux partis politiques et aux associations.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Aujourd'hui, nos parcours respectifs ne nous permettent plus de continuer cette belle aventure mais nous sommes heureuses d'avoir « ranimé la flamme féministe strasbourgeoise », comme l'a si joliment formulé une de nos amies libraires. Le combat continue, bien entendu. Féministes nous sommes, féministes nous resterons.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Avant de vous quitter, nous vous informons que notre blog continuera à être un libre espace d'expression féministe et nous attirons votre attention sur notre offre spéciale :</div><div style="text-align: justify;">du 1er mars au 30 avril 2012, le pack de quatre numéros des Poupées en pantalon est à 7 € au lieu de 17 €, frais de ports compris.</div><div style="text-align: justify;">Une façon à nous de vous faire un dernier cadeau.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Sachez encore que nous avons décidé de faire don de nos actifs au comité de soutien strasbourgeois de Pinar Seleck (http://www.pinarselek.fr/), ainsi qu'à l'association La Lune (http://www.lalune67.fr/) qui a été notre premier soutien. Nous ne saurions trop vous encourager à les soutenir vous aussi.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Nous vous remercions de nous avoir accompagnées dans notre lutte et nous vous souhaitons une bonne continuation militante.</div><br />
Féministement<br />
<br />
Les Poupées en PantalonUnknownnoreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-2620237437218044017.post-8996494447198954082012-03-01T14:01:00.004-08:002012-03-08T04:19:08.118-08:00Liberté d'expression. Pour qui et jusqu'où ?<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><a href="http://alchemyofscrawl.files.wordpress.com/2012/01/free-speech.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="233" src="http://alchemyofscrawl.files.wordpress.com/2012/01/free-speech.jpg" width="320" /></a>C'est l'histoire d'un homme blanc, riche, ancien président du FMI qui se retrouve invité à parler dans une des plus grandes universités mondiales le lendemain de la Journée Internationale des Femmes. Ça ressemble au début d'une mauvaise blague, et pourtant Dominique Strauss-Kahn est bel et bien attendu à Cambridge le 9 mars pour participer à un débat organisé par Cambrige Union.</div><div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br />
</div><div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Si la présidente du Cambridge Union, un cercle de débat prônant la liberté d'expression et organisant de nombreux débats avec des invitéEs connuEs sans regard censeur sur leurs positions politiques et idéologiques, affirme que l'invitation avait été lancée à DSK bien avant qu'il se retrouve accusé de harcèlement sexuel et qu'il soit mêlé à une affaire de proxénétisme, cela n'empêche pas certainEs étudiantEs de Cambridge de questionner la légitimité de la présence de ce dernier à un débat fondé sur la liberté de parole.</div><div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><a name='more'></a><br />
</div><div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">La CUSU Women's Campaign, branche féministe de la CUSU (Union des <span style="font-family: Times New Roman, serif;">É</span>tudiants de l'Université de Cambridge), jugeant l'invitation comme un acte absolument déplacé envers les étudiantes ayant subit des violences sexuelles et comme une injustice face au peu d'attention donné à la parole des victimes, demande son retrait à travers une pétition mise en ligne sur son site : <a href="http://www.womens.cusu.cam.ac.uk/campaigns/strausskahn/">http://www.womens.cusu.cam.ac.uk/campaigns/strausskahn/</a>.</div><div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br />
</div><div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;">À</span> travers cette pétition est aussi discuté le manque de partialité et de mixité ethnique au sein des invitations, les pauvres choix faits sur les sujets de débat liés aux femmes. Ne s'arrêtant pas à la seule critique, l'union propose aussi de donner la possibilité à un panel de femmes de s'exprimer le 8 mars sur les réalités politiques des violences sexuelles.</div><div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Rhéa </div><br />
<br />
<span style="font-size: x-small;">PS: Pour celles et ceux n'étant pas à l'aise avec l'anglais, je vous propose une traduction:</span><br />
<span style="font-size: x-small;">Titre: Plus cohérent tu meurs ! </span><br />
<span style="font-size: x-small;">1. "Cette affiche <i>(recherché pour avoir tué des bébés</i>) fera tuer des docteurs, mais la question de vie ou de mort ne peut interférer avec le droit absolu à la liberté d'expression."</span><br />
<span style="font-size: x-small;">2. "Aussi, il est illégal pour une femme noire d'écrire une satire de "Autant en emporte le vent" - Le Copyright doit passer avant la liberté d'expression !"</span><br />
<span style="font-size: x-small;">3. "Mais c'est totalement incohérent !"</span><br />
<span style="font-size: x-small;"> "Mes décisions sont parfaitement cohérentes."</span><br />
<span style="font-size: x-small;">4. "Ah oui et comment ?"</span><br />
<span style="font-size: x-small;"> "Les femmes et les minorités se font toujours b**ser."</span>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2620237437218044017.post-79850571286548872122012-03-01T11:43:00.002-08:002012-03-01T11:48:10.104-08:00Cycle de projections de films féministes<div style="text-align: justify;"> <i>Nous transmettons ici un communiqué de l'association La Lune :</i><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-r7hpGeWBTJE/T0_RQ_gU4UI/AAAAAAAAAoo/xK4Gp9BXO8k/s1600/arton16-fa99c.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="241" src="http://3.bp.blogspot.com/-r7hpGeWBTJE/T0_RQ_gU4UI/AAAAAAAAAoo/xK4Gp9BXO8k/s320/arton16-fa99c.jpg" width="320" /></a></div>« Dans le cadre de la journée Internationale de lutte pour les droits des femmes, l’association <a href="http://www.lalune67.fr/">La Lune</a>, association de femmes homosexuelles de Strasbourg, vous propose un cycle de projections de vidéos réalisées par <a href="http://www.carole-roussopoulos.com/">Carole Roussopoulos</a>, militante du MLF et vidéaste. (1945-2009).</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Ce cycle débutera le 5 mars à 19h avec <i>Debout ! Une histoire du mouvement de libération des femmes 1970-1980</i>, réalisé en 1999, d'une durée d’1h30. A travers des témoignages de féministes revenant sur leurs combats et des archives d'époque, ce film rend hommage aux femmes qui ont portées et créées les Mouvement de libération des femmes en France et en Suisse.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Le 10 mars à 19h, nous souhaitons revenir sur le début des luttes d'émancipation des homosexuelLEs dans les années 1970 avec la projection de <i>F.H.A.R (Front Homosexuel d'Action Révolutionnaire)</i>, réalisé en 1971. Cette vidéo de 26 minutes sera suivie de Maso et Miso vont en bateau, (55 minutes), réalisé par le collectif Les Insoumuses en 1975. Par cette vidéo, Les Insoumuses vont détourner une émission de Bernard Pivot sur Antenne 2 "Encore un jour et l'année de la femme, ouf, c'est fini !" basée sur le témoignage de misogynes assumés et la collaboration à ces propos de Françoise Giroud. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Enfin, le 22 mars à 19h, en non-mixité à l'occasion du Jeudi des femmes, nous nous retrouverons pour parler de la réappropriation de nos corps et de nos sexualités avec la projection de deux vidéos : <i>Y'a qu'à pas baise</i>r, un manifeste pour le droit à l'avortement réalisé en 1973 (17 minutes) et <i>Les prostituées de Lyon parlent</i>, réalisé en 1975 (40 minutes), une vidéo-documentaire tournée à l'église Saint-Nizier à Lyon, alors occupée par deux cents femmes prostituées exigeant l'arrêt du harcèlement policier, fiscal et social dont elles sont les victimes »</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Toutes ces projections donneront lieu à des débats.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: center;">Lieu : <a href="http://clgbti67.over-blog.com/">La Station</a> – Centre LGBTI d’Alsace – rue des écrivains à Strasbourg</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2620237437218044017.post-78664952118418652262012-02-26T07:17:00.004-08:002012-03-08T04:19:36.786-08:00Mots CroisésLes mots croisés, c'est un rituel quotidien. Les premiers gestes après avoir récupéré le journal: chercher la page, sortir le crayon et mettre ses méninges en action. C'est un moment de partage et de compétition avec Anaïs à la bibliothèque entre quelques lignes de nos mémoires respectifs. C'est la découverte des cryptic crosswords du <i>Guardian</i>, dont les définitions sont à vous arracher les yeux, et les nombreuses tentatives râtées de les terminer. Alors voilà, ce qui a commencé par une idée en l'air au tour d'un verre avec Lorraine se concrétise. Des mots croisés parcourus d'un thème féministe spécialement créés pour vous, lectrices et lecteurs.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-aT0rMeE3lkQ/T0pM3xxPWzI/AAAAAAAAAog/lgdzdGsKkbw/s1600/mots%2Bcrois%25C3%25A9s%2Bvides.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="315" src="http://3.bp.blogspot.com/-aT0rMeE3lkQ/T0pM3xxPWzI/AAAAAAAAAog/lgdzdGsKkbw/s400/mots%2Bcrois%25C3%25A9s%2Bvides.jpg" width="400" /></a></div><br />
<br />
<a name='more'></a><br />
<b>Horizontal</b>:<br />
5. Cf 13<br />
7. Dernière œuvre d'un auteur anonyme, ou presque (5)<br />
10. 27 depuis 2007 (2)<br />
11. Affirmation médiévale (2)<br />
12. Cf 21<br />
13. 3.5. Pas gonflée, elle écoute son talon tapant en boucle (6-2-9)<br />
14. Toujours en première avec l'autre (3)<br />
15. Modulation de fréquence (2)<br />
17. Liaison (2)<br />
18. Bonne les premiers jours (5)<br />
19. Plus la chute est longue, mieux vaut les avoir solides (5)<br />
21. 4.12. Face au sexisme elles montrent les crocs (8-2-5)<br />
22. Platine (2)<br />
23. Pourtant précieux (2)<br />
24. Bravoure (7)<br />
25. Aller-Retour (2)<br />
27. Quand Munch s'époumone (3)<br />
28. Aux bancs les hauts fonctionnaires (3)<br />
30. Cf 35<br />
32. Les défilés de mode n'auraient pas lieu d'être sans elle (3)<br />
34. Habite les rives du Thermodon (7)<br />
36. Féminin défini (2)<br />
37. Sur scène, chez soi, à deux, à trois, la femme y tient généralement le mauvais rôle (6)<br />
38. Négation (2)<br />
39. Montres du 24 (4)<br />
41. Les rats le portent double (2)<br />
42. 343 (7)<br />
43. On y aboie quand elle est pleine (4)<br />
<br />
<b>Vertical</b>:<br />
1. Cf 2<br />
2. 1. 26 ratée (6-6)<br />
3. Cf 13<br />
4. Cf 21<br />
6. Emmeline Pankhurst en est une pionnière (11)<br />
8. Ardente pour un volcan (4)<br />
9. Fatale (10)<br />
16. Dite 24 chez Brecht (4)<br />
18. Droit mis à mal par les réformes de la santé (10)<br />
20. C'est à dire accompagné d'est (2)<br />
22. A travers (3)<br />
24. Quand 33 s'est exprimé avec brio (3)<br />
26. Nées de 16 (6)<br />
28. Impartial (4)<br />
29. Lutte arabe désaccordée, chamboulée (3)<br />
30. Hertz (2)<br />
31. Dans (2)<br />
33. Il arrive à celui de 32 de parler seul (5)<br />
35. 30. Journée internationale des femmes (4-4)<br />
37. Ruisseau, possessif, de Guérande (3) <br />
39. Opus (2)<br />
40. Réfléchi (2)<br />
<br />
Voilà, mes premiers mots croisés faits toute seule.J'espère que vous prendrez autant de plaisir à résoudre la grille que j'en ai eu à la concevoir. Petit indice, des anagrammes et énigmes sont glisséEs parmi des définitions basiques. Amusez-vous bien !<br />
<br />
RhéaUnknownnoreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-2620237437218044017.post-63316885181761452932012-02-11T06:10:00.000-08:002012-02-16T08:41:24.236-08:00Lundi des cathos, mardi des machos, mercredi des phallos, jeudi des fachos....<div style="text-align: justify;">L’humour est une arme incroyable. Les féministes des années 1970 s’en sont emparées dès leurs débuts et l’une d’entre elles, Carole Roussopoulos en témoigne dans un entretien accordé à Hélène Fleckinger : « Le Mouvement de Libération des femmes, qui a duré à mon avis très peu de temps, était vraiment lié à cette subversion et à cet humour. C’est comme ça qu’on peut gagner des luttes, ce n’est pas en faisant du militantisme ennuyeux où on se sacrifie dans des réunions… Et c’est vrai que le jour où nous n’avons plus rigolé, c’était la fin du mouvement, c’est devenu autre chose ». Et c’est vrai, quand je pense au dépôt de la gerbe à la femme du soldat inconnu, je trouve cela incroyablement drôle, de même lorsque je regarde la vidéo <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Maso et Miso vont en bateau</i> réalisé par le collectif Les Insoumuses devant laquelle je suis tout bonnement morte de rire en voyant ce détournement d’une émission de Bernard Pivot rassemblant un tas de miso assumés… Beaucoup plus récemment, je suis écroulée lorsque Florence Foresti s’interroge sur la fabrication des poussettes et le fameux « instinct maternel » dans certains de ses sketchs… Ces formes d’humour me font rire, et pourtant elles ne sont basées ni sur la moquerie ni sur la bêtise au contraire. Elles me font rire parce qu’elles révèlent l’absurdité d’un système en le prenant à son propre piège, en le saisissant à l’endroit même où il se croyait le plus fort, ainsi les institutions, les médias, le capitalisme sont remis en question, interrogés. S’opposent à eux un argumentaire qui révèle aux yeux du public les fondements insensés du système. Et cela me fait rire parce que ces résistances évoquent pour moi la possibilité d’une autre société, j’entrevois là une possible émancipation (en l’occurrence des femmes) par la mise en exergue des contradictions qui fondent la société patriarcale. Cet humour s’empare des failles par lesquelles nous pouvons transformer la société qui nous opprime.</div><a name='more'></a><br />
<div style="text-align: justify;"></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Malheureusement cet article ne porte pas sur l’humour féministe (et pourtant il y aurait tant à dire), il tend à interroger un certain type d’humour justement anti-féministe, raciste et homophobe, celui que l’on nous sert sur France Inter depuis le 18 janvier grâce à l’émission <i style="mso-bidi-font-style: normal;">A votre écoute, coûte que coûte</i>. Cette émission quotidienne d’une petite dizaine de minutes, pour celleux qui seraient passéEs entre les mailles du filet, repose sur un médecin et une psychotérapeute ayant pour rôle de fournir des conseils en matière de santé à des auditrices et auditeurs en détresse. Mais cette émission médicale se veut sarcastique et serait en réalité un canular mené par deux comédiens : Zabou Breitman et Laurent Laffitte chargéEs de s’en donner à cœur joie en terme d’arguments réactionnaires pseudo-scientifiques. Les appelantEs elleux aussi seraient dans la confidence. Le buzz a réussi, des centaines de commentaires révoltés ou non ornent chaque jour le site de la chaîne, se demandant s’il s’agit là d’une blague ou d’une dérive des programmateurEs de France Inter. Car le fait que les de Beaulieu et les appelantEs soient des comédiens n’est que pure spéculation, la chaîne se refusant à tout commentaire et informations, souhaitant laisser planer le mystère. Ainsi, auditrices et auditeurs assistent à chaque fois à l’humiliation en règle (entre autres) d’un appelant homosexuel qui appelle pour des problèmes d’ondes et de wifi à qui on fini par demander et répondre : « vous êtes de la jaquette ? », «c’est contre-nature »… / ou d’une femme enceinte se posant des questions sur la possible trisomie du fœtus. C’est cette émission diffusée le 10 février, qui me pousse à écrire cet article. L’appelante se demande quels sont les dangers de l’amniosynthèse sur sa grossesse, s’il ne vaudrait pas mieux avorter car son médecin semble inquiet par la taille du cou du fœtus… Evidemment, les « médecins » étant vraisemblablement des comédiENNEs, aucune réponse médicale ne peut lui être fournie, alors s’enchaîne une terrifiante répartie affichant son militantisme pro-vie sans complexe. Tout d’abord, dès que l’appelante parle de fœtus, on l’a reprend en disant « le bébé », puis il lui est sommé d’arrêter de penser à elle, qui a de la chance de pouvoir procréer et ne devrait pas se poser la question d’avorter ou plutôt de « tuer son bébé »… Bref, vous voyez le tableau… A l’heure où de plus en plus de CIVG ferment ou sont menacés de fermeture, où l’Espagne souhaite réduire les possibilités d’accès à l’avortement, où les militantEs pro-vie enchainent les rassemblements et certains états américains, comme le Mississipi, élaborent et appliquent les « Fetal Homicide Laws », lois qui impliquent qu’une femme enceinte qui fait une fausse couche suite à un accident (chute dans les escaliers par exemple) ou qui fait une tentative de suicide est coupable de meurtre… Je ne trouve pas ce canular franchement hilarant. Aucune remise en cause du discours dominant (sexiste, raciste, LGBTIphobe comme on le connait si bien…) mais plutôt 10 minutes pour appeler à un retour à l’ordre moral type « travail, famille, patrie ». Alors celleux révoltéEs par cette nouvelle émission sont taxéEs par celleux qui « adorent » de « bien pensants », « n’ayant aucun humour », « complêtements idiots »… D’où l’importance de chercher ce qui se cache sous ces sarcasmes et ce si ovationné second degré. </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
<br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Car les commentaires du type « mais c’était une blague » je les entends aussi lorsque je riposte quand on me dit que les femmes ne sont bonnes qu’à faire la vaisselle (« Maiiiis, c’était pour riiiire »), quand un garçon avait pour habitude de me donner des claques, un autre des coups de genoux (vous savez, on appelle ça joliment une béquille) (« Nan mais franchement, t’exagères, c’était pas fort du tout, c’était juste pour rire »), quand on me demande de me taire parce que je ne suis « qu »’une femme (« ohlala, t’as vraiment pas d’humour toi hein »), quand j’entends « quel enculé », « salope », « ça c’est pas un truc de pédé » (« mais oh tu sais que je le pense pas, c’est juste une expression, c’est rentré dans le langage courant maintenant ! »). Et il y a aussi les viols « pour rire », les crimes homophobes « pour rire »…<span style="font-size: xx-small;">1</span> (Le clan des phallos, c’est sûr qu’ils se bidonnent eux). Et bien on nous sert le même argumentaire en ce qui concerne l’émission <i style="mso-bidi-font-style: normal;">A votre écoute, coûte que coûte, </i>ce qui me fait sincèrement douter de la bienveillance et du réel humour de cette émission. Elle serait sarcastique et aurait pour vocation de se moquer justement des réactionnaires (là encore, selon les commentaires, non selon les comédiENNEs ou France Inter), zut, je n’ai donc rien compris ! Parce que moi, ce que j’ai compris, c’est que deux personnes bien blanches et bien hétérosexuelles affirment sur une radio nationale publique que les homos sont des personnes dangereuses notamment pour les enfants, les noirEs sont stupides et juste bons à procréer, les femmes qui avortent sont des criminelles. Alors si j’ai mal compris d’où vient donc mon incompréhension ?</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Du fait que les personnes qui « font de l’humour » sont des dominantEs qui insultent, humilient les oppriméEs et vantent racisme, sexisme et LGBTIphobies ? Du fait que les premiers et les derniers à avoir la parole sont les dominéEs et qu’aucun retournement, aucune réponse, aucune critique ou révolte de la part de l’interlocutrice/teur ne sont possibles et même souhaités ? Du fait qu’à aucun moment les propos du médecin et de la psychothérapeute ne sont remis en doute ou ne laissent penser qu’il s’agit là d’un mensonge (de plus), qu’une pure fiction se déclarant comme tels ? Du fait que France Inter refuse de donner des informations concernant les tenants et les aboutissants de l’émission ? Du fait que les dominantEs et dominéEs doivent pouvoir en rire d’une même voix ? Du fait qu’on demande aux opprimés de rire de leurs oppressions ? Ou alors sans doute parce que ces propos, nous les entendons tous les jours dans la bouche des dirigeantEs, de nos médecins, de nos psys, de nos patronNEs, des Boutin, Guéant et autres Le Pen, de celleux qui sont en possession du pouvoir, des médias et qui renforcent jour après jour la société patriarcale et capitaliste dans laquelle nous vivons et que nous subissons ?</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Nous dire que tout ça c’est juste pour rire, c’est encore une fois nous prendre pour des crétinEs, nous expliquer qu’il ne faut pas « voir le mal partout », qu’on « exagère » et que nous « ne comprenons rien », donc que nous ne sommes pas « capables », tout simplement. Si nous ne sommes pas « capables de comprendre », alors il vaudrait mieux nous taire et nous y faire à cet « humour », à ces discours qui favorisent tant et plus les rapports de domination… juste avant les élections je trouve que c’est un joli coup de poker. </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Faites nous confiance, les cathos, machos, phallos vous allez vous y habituer, on y travaille… :</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Quelques pépites récentes, entendues, réentendues, ré-ré-entendues :</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><u>23 janvier 2012</u> : <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">DR Jean-Pierre Calot</b>, chef de service de l’Etablissement français du sang Midi-Pyrénées : un vagin « est fait pour avoir des rapports sexuels », un anus « n’est pas fait pour ça »</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><u>25 janvier 2012 :</u> <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Marine Le Pen</b> « Je dis, s'il y a un choix à faire, s'il y a vraiment des économies à faire, l'avortement est quelque chose qu'on peut éviter après tout, il y a des modes de contraception qui permettent d'éviter d'avoir une grossesse non désirée. Si j'ai un choix à faire, je vais l'assumer. »</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><u>4 février 2012</u> : <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Claude Guéant</b> : « Contrairement à ce que dit l'idéologie relativiste de gauche, pour nous, toutes les civilisations ne se valent pas. Celles qui défendent l'humanité nous paraissent plus avancées que celles qui la nient. Celles qui défendent la liberté, l'égalité et la fraternité, nous paraissent supérieures à celles qui acceptent la tyrannie, la minorité des femmes, la haine sociale ou ethnique. »</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">En revanche, les ripostes d’Act’Up <span style="font-size: xx-small;">2</span> ou du Planning elles sont pas trop trop médiatisées, faudrait quand même pas pousser les lectrices/teurs, les auditrices/teurs et les téléspectatrices/teurs à la révolte… </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: right;">Lorraine</div><div class="MsoNormal" style="text-align: right;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: right;"></div><div class="MsoNormal" style="text-align: left;"><a href="http://lmsi.net/Violence-Normale-Superieure">1. Sur l'humour "potache" comme on dit chez les phallos, je vous conseille la lecture du texte de féministes étudiantes à Normale Sup' </a></div><div class="MsoNormal" style="text-align: left;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: left;"><a href="http://www.actupparis.org/spip.php?article4739">2. Voir la lettre ouverte adressée aux responsables de France Inter par Fréd Navarro d'Act'Up Paris</a></div>Unknownnoreply@blogger.com24tag:blogger.com,1999:blog-2620237437218044017.post-33010017116401777262012-02-06T13:18:00.000-08:002012-02-07T00:29:16.786-08:00La grammaire française : une inégalité bien réelle<div style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Pour ceux et celles à qui échapperait la nécessité de réformer la langue française au profit de l'égalité des genres, voici un exemple qui vaudra mieux que tous les discours.</div><div style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br />
</div><div style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Soit un texte en deux versions.</div><div style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br />
</div><div style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b>Version 1 : sont ici appliquées les règles grammaticales en cours, à savoir celles du masculin comme neutre pluriel.</b></div><div style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0.96cm; text-align: justify;">Ce jour-là, les révolutionnaires marchaient dans les rues en chantant. </div><div style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0.96cm; text-align: justify;">« A bas la dictature ! », criaient-ils en brandissant le poing. Certains sortaient du cortège pour appeler les passants et les inciter à les rejoindre, d'autres portaient haut leur bannière. La préparation avait été longue mais festive : on avait bu, on avait ri, on avait inventé des slogans bons à crier à la face des tyrans. Hommes et femmes s'y étaient mis : ils avaient tracé de grandes lettres noires et rouges sur les drapeaux, avaient confectionné des brassards, puis ils s'étaient tous donné rendez-vous pour le lendemain, aux aurores. Maintenant, unis et fiers, beaux et grands, enfin libres et dignes par la force de leur propre volonté d'émancipation, ils marchaient vers le palais, armés de leur seule conviction de mériter mieux que ce qu'on leur donnait. </div><div style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br />
</div><div style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Rien ne vous choque ? C'est normal, c'est l'habitude.</div><div style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><a name='more'></a><br />
</div><div style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b>Version 2 : dans ce texte, la règle est inversée. Le neutre pluriel est exprimé par le féminin, comme si la règle était : « le féminin l'emporte sur le masculin »</b></div><div style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br />
</div><div style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; margin-left: 1.02cm; text-align: justify;">Ce jour-là, les révolutionnaires marchaient dans les rues en chantant. </div><div style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; margin-left: 1.02cm; text-align: justify;">« A bas la dictature ! », criaient-elles en brandissant le poing. Certaines sortaient du cortège pour appeler les passantes et les inciter à les rejoindre, d'autres portaient haut leur bannière. La préparation avait été longue mais festive : on avait bu, on avait ri, on avait inventé des slogans bons à crier à la face des tyranes. Hommes et femmes s'y étaient mises : elles avaient tracé de grandes lettres noires et rouges sur les drapeaux, avaient confectionné des brassards, puis elles s'étaient toutes donné rendez-vous pour le lendemain, aux aurores. Maintenant, unies et fières, belles et grandes, enfin libres et dignes par la force de leur propre volonté d'émancipation, elles marchaient vers le palais, armées de leur seule conviction de mériter mieux que ce qu'on leur donnait. </div><div style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; margin-left: 1.02cm; text-align: justify;"><br />
</div><div style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Choquant, non ? Et révélateur, car dans cette expérience, vous observerez que :</div><div style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">- seul « on » a une véritable valeur de neutre</div><div style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">- les « ils » sont remplacés par des « elles »</div><div style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">- les adjectifs féminins sont partout</div><div style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">- même si les hommes sont mentionnés une fois, on a l'impression qu'il n'y a que des femmes dans cette révolution. Les hommes ont complètement disparu du texte, ils n'existent plus. Ca vous fait violence, Messieurs ? A nous aussi, chaque jour de notre vie, quand on nous évince des grands discours, de la littérature, des livres d'histoire officielle. </div><div style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br />
</div><div style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">En définitive, toute règle grammaticale qui dicte qu'un genre l'emporte sur l'autre invisibilise le second. Cet exemple vous montre-t-il enfin quelle violence symbolique les femmes subissent chaque jour, et depuis leur plus jeune âge, à cause de l'application de ces règles grammaticales machistes et désuètes, justifiées par l'abbé Bouhours en ces termes, en 1675 : « Lorsque les deux genres se rencontrent, il faut que le plus noble l'emporte », et par un 18e siècle qui considère la supériorité masculine comme allant de soi ?<a class="sdfootnoteanc" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=2620237437218044017#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc"><sup>1</sup></a> Qu'on ne nous dise plus que ces histoires de langue n'ont aucune importance, qu'elles sont secondaires ! Non seulement elles prennent leur source dans la domination masculine, mais en plus elles instillent à des générations et des générations de petites filles l'idée qu'elles valent moins que les garçons et que l'histoire de l'humanité s'est faite sans elles. D'ailleurs, l'histoire ne s'adresse pas à elles. Il suffit de penser aux expressions telles que « l'homme » ou « les hommes » quand il s'agit de l'humanité : comme invisibilisation des femmes, on ne fait pas mieux. Si je vous dis : « les femmes naissent et demeurent libres et égales en droits », vous vous sentez inclus ? Non ? Evidemment ! On en a marre des « droits de l'homme et du citoyen », et de la « déclaration universelle des droits de l'homme ». C'est tellement universel que les femmes ne sont même pas visibles dans le titre ! Et quand on lit que « le suffrage universel a été instauré en 1793 », on croit qu'il s'agit des femmes aussi. Mais non ! « Universel » signifie « hommes » ! Pour les femmes, il faudra attendre 1944, soit 153 ans. On pourrait multiplier les exemples. Si vous êtes un homme, demandez-vous quel effet aurait pour vous de vivre dans un monde où on vous dit « les femmes naissent et demeurent libres et égales en droit » ! Ne vous sentiriez-vous écrasés, dominés, diminués, insignifiants ? Ne trouveriez-vous pas que l'injustice qui vous est <span style="color: black;"><span style="font-weight: normal;">faite</span></span><span style="color: maroon;"><b> </b></span>est grande ? N'auriez-vous pas envie de changer les choses ? Si ? Vous auriez raison ! Alors changez les choses maintenant, même si vous êtes de l'autre côté de la barrière.</div><div style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br />
</div><div style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Pour finir, je préconise de réinventer la langue et de ne pas fixer de règles. Pourquoi pas des « ils étaient belles » et des « elles étaient beaux » pour indiquer qu'il y a des hommes et des femmes. Pourquoi pas des mélanges sans académisme, avec un libre choix de la formulation ?</div><div style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Pourquoi ne pas avoir le choix entre « Pascal et Séverine sont réalisateurs » et « Pascal et Séverine sont réalisatrices ? » Pourquoi ne pas laisser une vraie liberté aux gens ? Ca changerait des règles ! On respirerait un peu plus.</div><div style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Et pourquoi ne pas féminiser librement tous les noms qui ne le sont pas, alors que la réalité de nos vies en a besoin ?</div><div style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">N'hésitez pas à le faire, même si ce n'est pas académique : ce n'est pas nous qui suivons le mouvement de l'académie, c'est elle qui nous suit. La langue change au gré de nos inventions à nous : les dictionnaires ne font que fixer en règles des usages devenus trop forts et trop répandus pour pouvoir reculer encore. Agissez, changez la langue, vous changerez un peu la société.</div><div style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br />
</div><div style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-align: right;">Virginie</div><div id="sdfootnote1"><div class="sdfootnote" style="text-align: justify;"><a class="sdfootnotesym" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=2620237437218044017#sdfootnote1anc" name="sdfootnote1sym">1</a>Si on en croit l'article paru dans <i>Le Monde</i>, le 14 janvier 2012, intitulé « Genre, le désaccord ». Il y est dit aussi que Vaugelas, grammairien du 17e siècle, était favorable à la règle de proximité, contrairement aux informations colportées partout sur lui. Tout cela reste à vérifier.</div></div>Unknownnoreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-2620237437218044017.post-73739253179894479652012-02-05T03:53:00.000-08:002012-02-07T00:31:18.922-08:00La fellation-domination<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/-J6Cx4RryP4k/Ty5tptEgWBI/AAAAAAAAAoE/kwTHIgECiBQ/s1600/affiche_infideles.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="258" src="http://1.bp.blogspot.com/-J6Cx4RryP4k/Ty5tptEgWBI/AAAAAAAAAoE/kwTHIgECiBQ/s400/affiche_infideles.jpg" width="400" /></a></div><div style="text-align: justify;">Je viens de découvrir qu'il existe une Anthologie littéraire de la fellation. Je ne m'en étonne pas : on doit trouver pléthore de cette pratique sexuelle dans la littérature – comme dans le cinéma, du reste. Quant à L'anthologie littéraire du cunnilinctus, on peut encore chercher. Celle ou celui qui voudrait s'y atteler ne récolterait sûrement pas autant de pages que l'auteur de L'anthologie littéraire de la fellation(1).<br />
<br />
Largement utilisée pour dominer les femmes, il n'est plus possible que la fellation soit une pratique amoureuse et sexuelle comme une autre : le symbole de domination est trop fort, trop ancré. La pornographie en sait quelque chose : la femme à genoux devant un homme, en position de soumission, la tête écrasée par une main solide sur « le membre viril », exclusivement occupée au plaisir masculin – jusqu'à l'éjaculation, bien sûr – est un classique. On connaît aussi l'usage de la fellation dans les rapports hiérarchiques : le patron avec sa vendeuse ; le directeur ou le petit chef avec sa secrétaire, sous le bureau, (Tiens… Ca ne vous rappelle rien ?) ; le tuteur avec sa stagiaire ; le prof avec son étudiante ; le petit copain qui, à la maison, fait du chantage affectif à sa copine, laquelle finit par sucer docilement la queue du monsieur alors qu'elle n'a pas envie de sexe. Des exemples d'abus par fellation, on en a tellement dans la tête que ça en devient dangereusement banal. Le « suce-moi salope », beaucoup de femmes le connaissent, bien souvent avec un homme qui leur plait et avec qui elles pensaient nouer une relation respectueuse. Cette expression, fort courante, est également visible sur les portes et les murs de nombreuses toilettes publiques. Par contre, l'abus de personne par cunnilingus et le « suce-moi salaud » sont tellement inconnus que je n'ai trouvé aucun exemple. C'est normal : tout abus de l'autre nécessite une place de pouvoir, et la domination masculine la fournit à chaque homme face à chaque femme. Même le plus dominé des dominants a une domination à exercer, celle que la société lui donne, de fait, sur les femmes – celle qu'il a épousé en premier lieu.<br />
<a name='more'></a><br />
Si vous ajoutez à ça que la fellation est vue comme une fin en soi et que le cunnilingus est considéré comme un préliminaire, la domination est totale. Même quand on leur fait un cunnilingus, les femmes sont tenues de jouir par l'homme, c'est à dire par son pénis tout puissant, bandé à l'extrême, éjaculant en feu d'artifice au fond du vagin implorant. N'est-ce pas mettre les femmes en position de dépendance par rapport aux hommes que de considérer que se passer du pénis masculin n'est pas permis ? N'est-ce pas attribuer une domination et une indépendance énormes aux hommes que de leur donner le pouvoir de jouir sans pénétrer ni sans donner de plaisir en échange de celui reçu ? Car quand les femmes ont fini « la petite gâterie », après que l'homme les ait supplié, d'un air misérable, « tu peux pas me laisser comme ça » (à savoir « tout bandant »), les hommes rangent leur outil de domination dans leur slip, ils rattachent leur pantalon, et ils se barrent. La femme n'a rien eu ? Quelle importance, on sait bien que ce sont les hommes qui ont la puissance sexuelle, et que « leurs désirs sont irrépressibles ». Du moins est-ce ce qui se dit, ce qui se pense volontairement ou involontairement, et c'est ce que beaucoup croient, y compris les femmes. Pour comprendre comment se forment ces états d'esprit, il suffit d'observer les enfants. Ceux à qui on donne tout immédiatement sont capricieux, ce sont des tyrans, ils ne supportent pas qu'on sursoie à leur désir et ignorent totalement qu'ils sont capables d'attendre : leur vanité est blessée, leur frustration est à son comble. Par contre, les enfants qu'on fait trop attendre savent attendre en silence, sans se plaindre, tels des esclaves dépendant du désir d'autrui, mais en souffrant de frustration constante, avec le sentiment de ne rien mériter, de n'avoir droit à rien. C'est bien ce qui se passe dans la sexualité hétérosexuelle. Si les hommes et les femmes pensent que les premiers peuvent moins attendre que les secondes, c'est parce qu'on a fait des uns des tyrans et des autres des esclaves.<br />
<br />
Avez-vous déjà assisté à un vrai bel orgasme féminin ? Qu'il soit le fruit d'un cunnilingus ou d'une pénétration, ou d'une masturbation, quelle puissance, quelle force, qu'elle extraordinaire phénomène ! C'est tout à la fois un raz-de-marée, un tremblement de terre, une éruption volcanique. Tant de bonheur charnel est aussi magnifique que réjouissant. <br />
<br />
Alors, comment peut-on oser, encore aujourd’hui, refuser aux femmes qu'elles aient leur propre puissance sexuelle ? Comment peut-on leur refuser d'éprouver, comme les hommes, un bonheur violent quand elles s’épanouissent et une frustration extrême quand on les lèse ?<br />
<br />
Il faudrait en finir avec le mythe de l'élément passif féminin et de l'élément actif masculin. Ce n'est pas parce qu'on ne voit rien qu'il ne se passe rien. Et c'est un trop bon argument pour le viol et les abus sexuels, les manipulations et pressions psychologiques pour que les hommes arrivent à leurs fins face à une femme non consentante.<br />
<br />
De quoi les hommes ont-ils peur pour brimer autant la sexualité des femmes et ériger la leur en modèle de puissance ? De quoi avez-vous peur, Messieurs ? Interrogez-vous, remettez-vous en question, et une fois fait, fellation et cunnilingus pourront être des pratiques de plaisir partagé et égales.<br />
Et vous, Mesdames, dites non à l'oppression sexuelle !</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: right;">Virginie</div>Unknownnoreply@blogger.com24tag:blogger.com,1999:blog-2620237437218044017.post-23337097386534107332012-01-22T11:42:00.000-08:002012-01-23T00:13:37.176-08:00Lettre à Jean-Noël JeanneneyMonsieur, <br />
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br />
</div><div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Ce matin, samedi 21 janvier 2012, j'ai écouté votre émission intitulée « Le péril jeune, de l'Antiquité à nos jours », dans Concordance des temps, sur France culture.</div><div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Je tiens à vous signaler que votre invité et vous-même n'avez cessé, tout le long de votre émission, de parler de « jeunes » comme s'il s'agissait de TOUS les jeunes alors qu'il s'agissait d'évidence des jeunes hommes. Quel exemple plus criant, d'ailleurs, que celui des bordels prévus pour les jeunes : car qui a jamais entendu parler de bordels pour jeunes femmes ? </div><div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br />
</div><div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Monsieur Jeanneney, pouvez-vous me dire ce que vaut un historien qui ne précise pas de qui il parle ?</div><div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Que vaut un historien qui évacue de son propos la moitié de l'humanité – les femmes – sans le signaler clairement ?</div><div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Que vaut, surtout, un historien qui ne se rend pas compte – et c'est bien le plus grave – qu'il pense, fabrique et transmet l'histoire de façon erronée parce qu'en tant qu'homme il part du présupposé que parler des hommes c'est parler de l'histoire de l'humanité ?</div><div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br />
</div><div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Quand vous dites « les jeunes » dans le sens de « tous les jeunes » et qu'en réalité vous ne parlez que des jeunes hommes, vous exercez une violence symbolique sur les femmes en les faisant disparaître de l'histoire de l'humanité. Vous les rendez invisibles, inexistantes, insignifiantes. Alors, Monsieur Jeanneney, sauf le respect que j'ai pour vos émissions, je vous dis ceci :</div><div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">inutile de nous faire des émissions sur l'histoire de la virilité (14 janvier 2012) et sur le féminisme, pendant lesquelles vous aimez vous montrer le défenseur de l'égalité des genres, si, le reste du temps, vous vous comportez en mâle dominateur qui exclut les femmes de l'histoire.</div><div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br />
</div><div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Ce serait bien que vous en preniez conscience, que vous décidiez alors de vous corriger, et, pourquoi pas, de vous excuser auprès des femmes : ce serait leur rendre un peu de la considération dont on les prive si souvent.</div><div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br />
</div><div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Réfléchissez, Monsieur Jeanneney. En tant qu'historien et en tant qu'homme, vous avez des responsabilités.</div><div style="margin-bottom: 0cm;"><br />
</div><div style="margin-bottom: 0cm;">Virginie</div>Unknownnoreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-2620237437218044017.post-46461170689542411912012-01-21T09:34:00.000-08:002012-01-21T09:34:23.285-08:00Une histoire lointaine et proche<div style="text-align: center;"><strong>Rencontre avec Pinar Selek le vendredi 27 janvier à 20h à la </strong><strong>Station</strong></div><div style="text-align: center;"><br />
</div><div style="text-align: center;">Une histoire lointaine et proche : Que peut-on apprendre des expériences des mouvements féministes et LGBT en Turquie ? </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-Y5-iaVMlxHM/Txr2ppdVnNI/AAAAAAAAAn8/yHVUpjGNqPY/s1600/flyer_affiche_couleur.gif" imageanchor="1" style="clear: left; cssfloat: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" nfa="true" src="http://4.bp.blogspot.com/-Y5-iaVMlxHM/Txr2ppdVnNI/AAAAAAAAAn8/yHVUpjGNqPY/s320/flyer_affiche_couleur.gif" width="226" /></a>Autant la Turquie a traversé des conflits féroces, autant elle a fait l’expérience d’échanges féconds. La relation entre les mouvements féministes et LGBT en est un parfait exemple : Les deux mouvements se sont influencés réciproquement et ont réussi à se transformer tout en continuant d’appeler à la liberté. Nous avons réussi à ouvrir de nouveaux chemins. Des chemins pour résister au système, montrer et faire accepter que nous sommes une partie dynamique d’une vie commune dans la société. Nous nous opposons au pouvoir en troublant toutes les normes. </div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;">Nous discutons pour créer ensemble des espaces politiques en connaissant nos différences et sans dériver vers un idéal de société mondiale globalisée et uniforme. Des espaces pour saluer, inviter, écouter, regarder, entendre, voir, apprendre et partager. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Le patriarcat influence différemment nos vies en fonction de notre statut dans la hiérarchie sociale. Donc, nous, femmes, nous ne sommes pas un groupe homogène. Alors, pour nous comprendre, mais aussi pour changer la vie, nous avons besoin de voir nos différences dans la réalité hiérarchique. Voir ces différences ainsi que les ressemblances est important pour connaître les diverses formes du féminisme mais aussi pour enrichir nos actions. Sans lutter contre la guerre, le nationalisme, le militarisme, la pauvreté et toutes sortes de discriminations, il est impossible de trouver les remèdes à nos blessures. Parce que nous aussi, nous risquons d’être pris-e-s dans le système hégémonique.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Notre liberté est notre capacité de créer un monde commun et une nouvelle existence qui n’est pas construite de l’extérieur. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Je suis optimiste parce que je connais cette capacité et je vois que nous avons déjà commencé à nous engager sur les chemins de la création d’un souffle commun. </div><br />
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Pinar Selek, janvier 2012Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2620237437218044017.post-49760484436811011672012-01-20T23:59:00.000-08:002012-01-21T00:05:46.419-08:00L'Apollonide, souvenirs de la maison close<div style="text-align: right;">« Quand je parle de sexualité, je ne songe pas au coït mécanique névrotique, mais à l'étreinte amoureuse ; non à cette espèce d'urinement-dans-la-femme, mais à la recherche de son bonheur à elle. » Wilhelm Reich, La fonction de l'orgasme, 1952.</div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Qu'on ne se méprenne pas : ceci n'est pas un compte rendu de film. Ce serait plutôt l'inverse : le compte rendu de ce qu'un film rend compte. Et puis, aussi : un prétexte à parler de nous, les femmes, et de vous, les hommes, car dans un monde constitué d'hommes et de femmes, il va de soi que quand on parle des unes, on parle des autres, et cela il va bien falloir l'accepter. Comme vous êtes forcément l'un ou l'autre, ou l'un et l'autre pour les intersexués, les trans en transition et les hermaphrodites, vous êtes forcément concerné. Le film-prétexte du jour est L'Apollonide, souvenirs d'une maison close, de Bertrand Bonello, sorti en octobre 2011. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><strong>Le film</strong></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">C'est avec beaucoup d'habileté et de talent que Bertrand Bonello, qui s'est beaucoup documenté sur le sujet, nous fait entrer pas à pas dans une maison close de la fin du 19e et du début du 20e siècle, lupanar au décor sophistiqué destiné aux hommes de la haute société.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">La progression que nous fait suivre Bertrand Bonello est lente, tranquille – une douce incursion derrière les apparences avec, tout de même, une scène violente au tout début du film. C'est ainsi qu'il commence par nous montrer les femmes telles que les clients veulent les voir : complaisantes et lascives, heureuses en apparences. Mais l'envers du décor ne tarde pas à paraître, sans pathos, sans larmes, sans rien d'exagéré. La présence croissante des gros plans sur les visages fatigués de ces femmes, sur ces visages fermés, las de jouer la comédie, ainsi que la description de l'emploi du temps strict et du règlement auxquelles elles doivent se plier ne peuvent que nous persuader que ces femmes subissent leur sort. L'une est défigurée par un client à la lame rapide, l'autre s'enfuit dans l'opium pour oublier que son client habituel ne veut pas l’épouser, une autre a la syphilis, et toutes ont leur malheur à porter, un malheur de femme qui n'a pas d'autre choix que de vendre son corps. Plus le film avance et plus les visages nous donnent à lire la fatigue de la vie, mais aussi le désespoir et le désir impossible de changer de cap et d'espérer un avenir meilleur.<br />
<a name='more'></a><br />
</div><div style="text-align: justify;"><strong>I. Les femmes</strong></div><div style="text-align: justify;"><strong><br />
</strong></div><div style="text-align: justify;"><strong>I.1. Qui sont-elles ? D'où viennent-elles ?</strong></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Pas de grande bourgeoise, évidemment, dans la prostitution : toutes sont de condition modeste. Au rapports inégaux des genres, se superposent ceux des classes. L'une des prostituées raconte qu'avant d'arriver à l'Apollonide, elle était blanchisseuse : l'argent y était maigre, le travail long, ennuyeux, et pénible. Ses comparses sont à l'avenant : aucune n'a quitté une situation privilégiée pour venir à l'Apollonide. D'une cage, elles sont allées dans une autre. Car ces femmes-là, en quittant leur travail, ou en se rendant à la maison close sans avoir jamais travaillé avant, que cherchaient-elles ? Le confort, une vie agréable, de l'argent, de la liberté, une place loin des corvées de subalterne obligée d'obéir aux ordres. Pour une femme sans instruction, sans relations, sans atouts sociaux, que reste-t-il quand elle refuse les seuls travaux, mal payés, qu'on veut bien lui donner ? Il lui reste son corps. Il lui reste son corps, parce qu'un corps de femme, ça se vend. Il y a un marché pour ça, le marché du sexe, et pour qui est-il fait ? Pour les hommes, bien sûr, depuis très longtemps. Traditionnellement, c'est le corps des femmes qu'on vend pour le plaisir et l'assouvissement des désirs masculins, pas l'inverse. Ses femmes apollonidiennes ne sont donc en rien prostituées par liberté de choix. Elles sont là parce que la prostitution n'est rien d'autre, d'une part, que le résultat d'un système social misogyne qui place les femmes dans de mauvaises conditions économiques et, d'autre part, de la croyance, encore très répandue de nos jours, que les hommes ont plus de besoins sexuels que les femmes et qu'ils sont irrépressibles.</div><br />
<div style="text-align: justify;"><strong>I.2. La cage</strong></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Oui, « la cage », car c'en est une. Les conditions de vie des résidentes d'une maison close n'ont rien d'enviable : </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">- pas le droit de sortir sans être accompagnée par un homme ou par la gérante des lieux. Les sorties sont donc rares, car les hommes, aristocrates de surcroit, invitent rarement une prostituée à sortir dans la rue avec lui, et la gérante n'a pas que ça à faire. Pas de liberté de mouvements, donc.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">- pas le droit de quitter la maison si on n'a pas réglé ses dettes à la gérante. Le principe des dettes est simple : quand la gérante fait ses comptes, elle peut soustraire à la somme gagnée une somme correspondant à une sorte d'amende si elle considère que la fille n'a pas assez souri, n'a pas été suffisamment gentille, accueillante, aguicheuse, etc. Evidemment, la gérante ne cesse d'ajouter des dettes aux filles pour les empêcher de partir. Qui sait si elle en retrouverait d'aussi bien ? Pas le droit, donc, de refaire sa vie quand et si bon nous semble.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">- pas le droit d'avoir son propre emploi du temps. A cinq ou six heures, la journée de travail commence : un coiffeur vient à domicile, les filles se lavent, se parfument, s'habillent, se font belles. Puis les hommes arrivent : elles doivent alors jouer leur jeu, quel qu'il soit, puis les encourager à monter dans une chambre, essayer d'avoir plusieurs clients dans la nuit. Elles ne se couchent qu'au petit matin, quand ces messieurs de la haute veulent bien quitter les lieux. Le reste du temps, elles n'ont pas le droit de sortir : elles s'occupent comme elles peuvent dans la maison. Pas de promenade, pas de spectacle, pas de sorties d'ordre pratique ou de loisir, ni air si soleil ni pluie pour ces séquestrées. Rien que la prison de la maison. Pas le droit, donc, à son autonomie.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">- pas le droit d'être appelées par leur nom, elles sont les produits qu'on propose sur un marché. Madeleine est La Juive, les autres à l'avenant : Caca, La Petite, L'Algérienne, et cetera, selon la spécialité ou le type morphologique, de même qu'on demande, à la pizzeria, une quatre-saisons, une fruits de mers ou une chorizo. Privées de leur identité et réduites à la projection fantasmatique des hommes, elle sont dépossédées de leur humanité. Pas le droit, donc, à son identité propre.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">- et évidemment, pas le droit de se plaindre, de dire qu'on en a marre, qu'on veut partir, sortir, prendre l'air, faire un tour, avoir une autre vie, aimer et être aimée. Pour cela, c'est exactement comme n'importe quel employé qui tait son ras le bol devant son employeur et râle et rêve avec ses collègues. Sauf que lui, quand il sort du boulot, il peut respirer un autre air.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">- obligation à une hygiène irréprochable, après chaque rapport sexuel, et à un examen médical mensuel pour repérer les syphilis. Mais ne croyez pas qu'il s'agisse de protéger la santé des femmes, non : il s'agit de protéger les clients. Car quand l'une d'elle a la syphilis, elle n'est pas soignée : elle est simplement éjectée, avec le droit, tout de même, de mourir dans la maison. Dans cette histoire, ce sont encore les hommes qui sont protégés, et l'aristocratie. Le client de la fille qui a la syphilis le lui écrit : « dans ma famille, on n'a jamais eu de telle maladie ». Sous-entendu : et on n'en aura jamais, parce que nous sommes de sang noble et que nous serions avilis d'un tel mal. Ces hommes exigent donc de pouvoir passer leurs nuits dans une maison close sans en subir les éventuels désagréments. Quant aux visites médicales, les filles, qui tremblent qu'on leur détecte une maladie, y sont traitées comme du bétail, leur identité sociale de sexes sur pattes leur est rappelée à chaque instant.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><strong>I.3. La totale instrumentalisation</strong></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Exactement comme les répressions physiques et psychologiques que les hommes violents font subir à leur compagne pour en faire leur pâte à modeler, toutes les conditions sont réunies pour que les prostituées soient instrumentalisées à des fins financières dont le bénéfice ne leur revient pas. En bref, c'est le système du capitalisme : l'exploitation des pauvres par et pour les riches. A l'instrumentalisation de leur corps s'ajoute celle de leur comportement, des expressions de leur visage, de tout un jeu destiné à plaire aux aristos qui viennent non seulement pour le sexe mais aussi pour passer la nuit en bonne et belle compagnie. Ces femmes-agrément sont des sortes de geisha qui couchent. Car une telle maison n'est pas de celles où on entre juste pour coucher. C'est une maison où on passe des heures innombrables dans le salon à décor de théâtre, à boire du champagne entre hommes et femmes et à s'amuser à des jeux de société, avant de se rendre dans une chambre avec une fille de son choix. Pendant ces heures, les femmes, qu'elles soient heureuses ou malheureuses, ont l'obligation de donner toutes satisfactions : leur complaisance à l'égard des hommes va loin, aussi loin que les désirs masculins, et celle-ci, jeune et fraîche, doit sourire, caresser et complimenter le vieillard qui la pénétrera ensuite. Cette autre, au visage fatigué et lourd de désespoir quand elle est seule dans l'ombre de l'escalier, fumant sa cigarette après une passe, devra bien vite se recomposer une figure aimable quand elle reviendra dans le salon. Cette autre encore, déçue jusqu'au désespoir, jusqu'à s'enfermer dans l'opium, parce qu'un client dont elle était la favorite n'a aucune intention de l'épouser, est tenue de sourire et de séduire, malgré la présence dudit client qui en a choisi une autre selon sa fantaisie. L'instrumentalisation est totale : à chaque instant, elles doivent être celles qu'on attend qu'elles soient, non celles qu'elles veulent être.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Femmes objet dans le salon, elles le sont encore et toujours, mais de manière différente, quand elles sont seules avec leurs clients dans les chambres. Car ces aristos aux goûts raffinés ne se contentent pas de sexe, il leur faut encore une mise en scène dans laquelle les prostituées jouent un rôle qu'elles n'ont pas choisi. Parler de sexe en japonais déguisée en geisha, faire l'amour dans une baignoire pleine de champagne, jouer les automates habillée en poupée mécanique, ouvrir son sexe en grand pour que l'homme regarde à l'intérieur, être taillée d'un coup de couteau à la façon du Joker sont les exemples montrés par Bonello (le dernier exemple n'étant pas un jeu autorisé par la maison). Et quand vient le moment du sexe, il est d'une tristesse incommensurable. Les gros plans sur les visages des femmes révèlent leur fuite volontaire dans une abstraction pour ne pas savoir ce qu'elles sont en train de subir, un désespoir ravalé d'une situation où, à quatre pattes, elles sont pénétrées par un homme pour son plaisir personnel, uniquement parce qu'il paye et que le système social inégalitaire ne leur donne aucun droit à une vie de leur choix.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><strong>II - Les hommes</strong></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Et les hommes dans tout ça ? Qui sont-ils ? Que font-ils là ? Que viennent-ils chercher ? Pourquoi payent-il ? La question peut sembler incongrue, et pourtant Bertrand Bonello, à sa manière, nous montre que non. Les scènes sexuelles présentent non seulement le visage désespéré et volontairement absent des femmes, mais aussi celui des hommes qui, malgré leur pouvoir et leur fric, n'ont pas l'air de s'épanouir. C'est la caméra qui nous montre le parti pris de Bonello : des gros plans sur les femmes, parce que ce sont elles qui importent le plus, un arrière-plan discret pour les hommes. Cela dit, il ne nous les montre pas exultants de bonheur. Ce sont même des visages qui sentent la misère sexuelle et humaine à plein nez.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Mais qu'on ne se méprenne pas : je ne suis pas en train de plaindre ces hommes. Celles qui sont vraiment à plaindre, ce sont les femmes que les hommes traitent comme des objets, des animaux, des mécaniques, comme tout ce qu'on voudra sauf des êtres humains. D'ailleurs, l'un des clients de cette maison rend ce fantasme apparent : il demande à une des prostituées de faire l'automate. Ce n'est qu'après l'avoir bien regardée dans cette activité qu'il se place derrière elle et la « prend en levrette », comme on dit, position pratiquée à d'autres moments du film : qu'on ne s'en étonne pas, c'est celle où on ne voit pas le visage d'une personne, celle où on peut donc oublier qu'on est en train de commettre un viol, celle, encore, où on peut délibérément s'épargner de voir la douleur qui se lit à livre ouvert sur un visage. Il ne faudrait quand même pas que la gâterie sexuelle soit contrariée.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Je reviens aux visages des hommes pendant les coïts. Bertrand Bonello ne nous montre pas des visages épanouis, heureux, exaltés. Non. Il nous montre des hommes qui « font leur petite affaire » mécaniquement. C'est très intéressant. C'est un argument en faveur de l'égalité hommes-femmes, du respect mutuel, un argument pour faire cesser cette utilisation du corps des femmes par les hommes. Les hommes auraient tout à gagner, eux aussi, à troquer la satisfaction de leur plaisir immédiat contre un partage complice indubitablement épanouissant, et à cesser de croire qu'ils ont des besoins uniquement physiques. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">En effet, l’épanouissement sexuel n'a rien à voir avec forcer quelqu'un à se prêter à un jeu qu'il ne veut pas. Que fait-on avec une femme qu'on force ? On lui fait écarter les jambes, et on lui grimpe dessus. On tire son coup. On la met à quatre pattes, et on la pénètre en allers-retours répétitifs en lui tenant les hanches pour bien s'enfoncer en elle. Là encore, on tire un coup. Ou alors, on la fait mettre à genoux – et tout est là, déjà, dans cette mise à genoux de soumission – et on donne sa queue à sucer en l’attrapant par les cheveux, en appuyant sur sa tête pour qu'elle suce profondément, et tant pis si ça l'étrangle – ça prouve qu'on en a une grosse et une grande. Une autre façon de tirer un coup. Un coup de canon. Un coup de fusil. Le coup d'une arme, d'un instrument de guerre, là où il devrait n'y avoir qu'affection et respect. N'empêche, un coup reste un coup. Le ridicule de l'affaire, c'est que les hommes eux-mêmes ne se rendent pas compte qu'avec un coup, on fait beaucoup de mal et on ne va pas bien loin. Tirer un coup, c'est juste éjaculer. Ce n'est que ça : pas grand chose. Point barre. Pas très intéressant au fond, si on y réfléchit. Si eux y réfléchissent. Si vous, hommes mûrs et jeunes garçons, y réfléchissez. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">D'autant qu'avec une femme qu'on ne force pas, c'est tout autre chose. C'est le plaisir qui dure. C'est le jeu, l’initiative, la surprise, la joie, le rire, l'extase, les recommencements, l'estime, le bien-être, le cœur qui se réchauffe, le corps qui se délasse et qui s'aime. Et puis c'est la découverte, les mots gentils, la compréhension de désirs et de plaisirs, la coopération, la sensualité développée en une extase qui dure.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Alors oui, les hommes ont eux aussi à y gagner. C'est dommage que seules les femmes le sachent la plupart du temps.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><strong>III. Se prostituer, ce n'est pas seulement louer son corps</strong></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Penser la dichotomie corps/psychée, c'est obéir à celle qui fut répandue par l'église chrétienne, renforcée par Saint Augustin au 5e siècle, et qui perdure encore aujourd'hui, culpabilisant le sexe, décrétant que le corps est l'instrument du mal et que l'esprit est celui du bien. C'est accepter une thèse qu'on retrouve chez St Paul, chez Platon, chez les gnostiques et bien d'autres encore (Tarsiote, Méthode d'Olympe, Grégoire de Nysse, etc.), avec ou sans notion sexuelle. Séparer le corps et l'esprit est une violence : aucun être humain ne peut y parvenir sans dégâts sur lui-même. Finalement, l'Eglise et les philosophes de l'âme pure ont bien arrangé les affaires des hommes, et le marché du sexe. Ce sont eux qui ont encouragé les gens à n'avoir qu'une sexualité procréatrice, sans plaisir, sans sensualité, sans désir, sans relation à l'autre. La seule relation à la fois autorisée et obligatoire n'est surtout pas celle de l'intimité : c'est celle de institution du mariage. C'est ainsi qu'est née la chemise chrétienne, longue chemise de nuit pour femme, couvrant tout le corps, équipée d'un trou à l'endroit du sexe pour que monsieur vienne pénétrer madame sans autre contact, le plus court possible. A votre avis, qui avait le plus de plaisir, même fugace ? Le monsieur qui va et vient et qui éjacule, ou la dame immobile, les jambes écartées, qui attend que ça passe ? L'homme, bien sûr. Déportez cette situation dans une relation de sexe payé et vous avez la prostitution. Hors la procréation, on est dans le même schéma, un schéma mental unique où les hommes prennent vite fait leur plaisir sur une femme contrainte à la soumission et à l'immobilité.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Encore aujourd'hui, les sexologues luttent chaque jour contre cette dichotomie entre corps et esprit, invitant les femmes à oser vivre leur sexualité, poussant les hommes à caresser, embrasser, considérer leur femme comme une personne dont le corps nu est relié à une psyché, une pensée et des émotions. Alors, que personne ne vienne me dire que se prostituer, c'est juste vendre son corps. C'est impossible, et c'est donner raison à une pensée de religieux et de philosophes misogynes. Soit on aime se prostituer, et esprit et corps sont contents. Soit on n'aime pas, et esprit et corps sont violentés.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">J'en ai fini de mon décorticage. Pour celles et ceux qui auraient envie de me hurler que mon tableau, et celui de Bonello, sont noirs, et qu'il y a non seulement des prostituées qui aiment leur métier, mais qu'en plus il y a aussi des hommes prostitués, je dirai ceci : oui, il y en a, mais elles et ils sont rares, et Bonello trouve le moyen de les illustrer en la personne d'un jeune garçon qu'on ne voit qu'au début, qui vit ailleurs et dont on sait que la gérante peut le faire appeler si besoin, et d'une jeune fille de 15 ans qui désire sans l'ombre d'un doute travailler à l'Apollonide, y aime sa vie, déclare qu'elle a adoré baiser dans une baignoire de champagne, s'amuse des jeux des clients, mais qui s'en va assez vite, avant que les dettes ne la prennent en otage.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Magnifique esthétiquement et d'une intelligence fine malgré la délicatesse du sujet, ce film prend le parti de dire à travers une description détaillée que bon nombre de femmes prostituées n'ont pas choisi cette vie-là, une vie d'esclave dans une cage en plaqué or.</div><br />
VirginieUnknownnoreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-2620237437218044017.post-41914956418667452512012-01-19T14:00:00.000-08:002012-01-19T14:00:24.976-08:00Que les hommes et les femmes soient belles !<div style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: large;">Pétition (<a href="http://www.petitions24.net/regleproximite">ici</a>)</span></strong></div><br />
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</div><div style="text-align: center;">« Le masculin l'emporte sur le féminin. »</div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Cette règle de grammaire apprise dès l'enfance sur les bancs de l'école façonne un monde de représentations dans lequel le masculin est considéré comme supérieur au féminin. En 1676, le père Bouhours, l'un des grammairiens qui a œuvré à ce que cette règle devienne exclusive de toute autre, la justifiait ainsi : « lorsque les deux genres se rencontrent, il faut que le plus noble l'emporte. »</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Pourtant, avant le 18e siècle, la langue française usait d'une grande liberté. Un adjectif qui se rapportait à plusieurs noms, pouvait s'accorder avec le nom le plus proche. Cette règle de proximité remonte à l'Antiquité : en latin et en grec ancien, elle s'employait couramment.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Plus récemment, l'éminente linguiste, Josette Rey-Debove, l'une des premières collaboratrices des dictionnaires Le Robert, disait à ce sujet : « J'aime beaucoup la règle ancienne qui consistait à mettre le verbe et l'adjectif au féminin quand il était après le féminin, même s'il y avait plusieurs masculins devant. Je trouve cela plus élégant parce qu'on n'a pas alors à se demander comment faire pour que ça ne sonne pas mal. »</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">335 ans après la réforme sexiste de la langue</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Nous appelons chacun-e à révolutionner les écrits, les correcteurs d'orthographe et nos habitudes en appliquant la règle de proximité !</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Nous demandons à l'Académie française de considérer comme correcte cette règle qui dé-hiérarchise le masculin et le féminin et permet à la langue une plus grande de liberté créatrice.</div><br />
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A l'initiative de : L'égalité, c'est pas sorcier ! - La Ligue de l'enseignement - Le Monde selon les Femmes - Femmes SolidairesUnknownnoreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-2620237437218044017.post-80360769154271423822011-12-13T10:35:00.000-08:002011-12-13T10:35:51.836-08:00Attention !<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-ZJ3t00A1ZBs/TuearxXN9pI/AAAAAAAAAns/1p-seiKm7xQ/s1600/boite-2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="255" oda="true" src="http://4.bp.blogspot.com/-ZJ3t00A1ZBs/TuearxXN9pI/AAAAAAAAAns/1p-seiKm7xQ/s320/boite-2.jpg" width="320" /></a></div><br />
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<div style="text-align: center;">La poste des poupées sera en vacances à partir du 19 décembre. </div><div style="text-align: center;">L'envoi des commandes qui arriveront après cette date sera différé d'une dizaine de jours... </div><div style="text-align: center;"><br />
</div><div style="text-align: center;">Merci de votre compréhenion et joyeux nowel !</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2620237437218044017.post-1913573779694779642011-12-06T14:32:00.000-08:002011-12-06T14:33:14.165-08:00L'exil et les femmes : rencontre avec Pinar Selek<div style="text-align: justify;"><strong>Quelques nouvelles qui nous viennent de Lezstrasbourgeoises dont nous relayons le texte : une rencontre avec la militante Pinar Selek ce vendredi 9 décembre à 17h à la salle de la Bourse à ne pas manquer !!!</strong></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/-SnI2v4ciDH4/Tt6XmGepI7I/AAAAAAAAAnk/eFeNm3JMNE8/s1600/strasmed.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; cssfloat: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" dda="true" height="320" src="http://1.bp.blogspot.com/-SnI2v4ciDH4/Tt6XmGepI7I/AAAAAAAAAnk/eFeNm3JMNE8/s320/strasmed.jpg" width="320" /></a></div><div style="text-align: justify;">Pinar Selek, écrivain, sociologue, militante féministe, LGBT, pour les droits des minorités et anti-militariste, qui subit une répression politique depuis 13 ans en Turquie, vit depuis peu en exil à Strasbourg. Dans le cadre du Festival Strasbourg méditerranée, elle interviendra dans une rencontre sur le thème : Femmes et exil. C’est l’occasion de faire sa connaissance et de lui faire bon accueil puisqu’elle est désormais notre hôte à Strasbourg. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Pinar Selek, écrivain et sociologue, est également militante féministe, LGBT, pour les droits des minorités (Kurdes, Arménien-ne-s, Grecs/ques, Roms, enfants des rues, travailleuses du sexe, etc.) et anti-militariste en Turquie. Elle a entre autre co-fondé l'association féministe Amargi* à Istanbul qui est très active et qui a créé un des premières librairies féministes en Turquie. Elle est rédactrice en chef du journal féministe édité par Amargi. Elle a également mené des initiatives très intéressantes à Istanbul telles que des ateliers artistiques de rue, menés avec des enfants des rues, des trans' et des travailleuses du sexe. Dans le cadre de son travail de sociologie elle mène des recherches sur des questions liées aux discriminations et à la guerre. Elle développe une conception originale de la sociologie selon laquelle une recherche doit aboutir à une implication concrète auprès des personnes enquêtées. Elle a également écrit des romans et des nouvelles témoignant de son expérience ainsi que des contes pour enfants inspirés des histoires qu’elle a racontées aux enfants des rues. Ses travaux en tant qu’intellectuelle et son engagement politique sont indissociables. <br />
</div><a name='more'></a><br />
<div style="text-align: justify;">Depuis 13 ans, Pinar Selek subit une persécution en Turquie : emprisonnement, torture, harcèlement judiciaire, elle risque actuellement la prison à vie et son prochain procès a lieu à Istanbul le 7 mars 2012. Cette persécution ne l’a pas réduite au silence : elle a continué à écrire, à militer, à faire des recherches sur des questions taboues, telles que par exemple la répression des trans’ ou la construction de la masculinité dans l’armée, dans une perspective critique, féministe et anti-militariste. A l’origine de cette persécution, ses recherches sociologiques sur les mécanismes et les conséquences de la guerre au Kurdistan, qui ont été confisquées, et le fait qu’elle ait eu des contacts avec des militant-e-s Kurdes exilé-e-s en Allemagne et en France, dans le cadre de ses entretiens avec les différentes parties du conflit. Le motif officiel de son inculpation et de l’acharnement judiciaire qui sévit contre elle depuis 13 ans : elle aurait posé une bombe, fabriquée dans les ateliers artistiques de rue, qui aurait fait exploser le marché aux épices d’Istanbul en 1998. Tous les rapports d’experts ont établi qu’il n’y avait pas eu de bombe et que l’explosion était due à une bonbonne de Gaz. Bien que Pinar Selek ait déjà été acquittée 3 fois, les jugements ont à chaque fois été cassés et les procédures relancées. Cette longue série de procès résulte aussi de forces antagonistes dans les instances juridiques en Turquie : d’une part des tribunaux avec des juges attachés à la notion de justice et de droit, de l’autre des instances menant une répression politique. Cette affaire est devenue en Turquie un enjeu démocratique qui mobilise un grand nombre d’avocats et toute la société civile, parce que c’est la liberté d’expression et d'opinion qui est en jeu. Parce qu’il existe aussi de réelles forces démocratiques en Turquie, tant dans la société civile que dans certaines institutions, les livres de Pinar Selek n’ont pas été interdits et ses recherches sociologiques sont actuellement beaucoup étudiées dans les universités turques. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Pinar Selek est contrainte de vivre en Exil depuis plus de 2 ans. Elle a d'abord vécu à Berlin et vient de s'installer à Strasbourg pour faire une thèse de sociologie sur les mouvements féministes et LGBT en Turquie. Elle est donc désormais notre hôte à Strasbourg et il nous appartient de lui faire bon accueil et de faire en sorte qu’elle puisse se sentir chez elle ici. Il nous appartient aussi de nous solidariser avec elle dans son combat. Mais c’est surtout une chance de l’avoir parmi nous : Son expérience, tant de chercheuse et d’artiste que de militante est très riche. Elle peut également beaucoup nous apprendre sur la société civile turque qui est très dynamique, et sur les mouvements, associations et intellectuel-le-s turcs/ques engagées dans les luttes contre les discriminations. Tout particulièrement sur les mouvements féministes et LGBT qui sont très importants et actifs en Turquie, mais aussi sur l’extraordinaire solidarité qui existe entre les différents mouvements de luttes, ce pour quoi en France nous sommes beaucoup moins doué-e-s. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: center;"><strong>Le vendredi 9 décembre à 17h à la salle de la Bourse, elle interviendra dans de cadre du Festival Strasbourg Méditerranée, dans une conférence sur le thème de l’exil et des femmes.</strong></div><div style="text-align: center;"> Elle proposera entre autre un très beau texte sur l’exil. Ce sera l’occasion de faire sa connaissance et pourquoi pas de rejoindre son comité de soutien... </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">« Les Juifs sont de ceux qui ont fait l'expérience de l'exil d'une manière très lourde. Il y a un musée juif à Berlin avec un monument dans la cour. Le Monument de l'Exil. Des routes qui sont séparées les unes des autres par des murs, des routes qui arrivent les unes dans les autres comme un couloir...Vous y entrez et vous avez le vertige. Vous faites quelques pas et votre esprit devient flou. Son calcul mathématique est construit de telle manière que le sol est penché; les murs sont penchés...lorsque vous commencez à marcher, vous perdez votre équilibre. Vous ne pouvez pas sentir le sol sur lequel vous marchez et vous ne pouvez pas sentir les structures qui vous entourent. Ceci peut être apparenté à l'inaccoutumance. Cette petite expérience de vertige et de nausée, peut très bien nous indiquer ce qu'est la psychologie de l'exil. Vous ne maîtrisez pas le sol sur lequel vous êtes debout, c'est comme s'il était penché. Vous ne savez pas ce que vous pouvez faire avec les gens, les institutions et les structures qui vous entourent. C'est comme si tout était incliné. C'est une mauvaise sensation. » </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">(Pinar Selek « Loin de chez moi… mais jusqu’où » 2010) </div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2620237437218044017.post-78859653166516768232011-12-04T11:40:00.000-08:002011-12-04T11:41:20.265-08:00"Grrr... Rêve des femmes, soyons infâmes""Un homme sur deux est une femme"<br />
"Nous aurons les enfants que nous voulons !"<br />
"Les violeurs sont les milices du patriarcat"<br />
"Non au patriarcat même à temps partiel"<br />
"Les voies du plaisir ne sont pas toujours pénétrables"<br />
"Une lesbienne qui ne réinvente pas le monde est une lesbienne en voie de disparition"<br />
<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">Les éditions iXe viennent de sortir un très beau livre à découvrir absolument !</div><br />
<div style="text-align: center;"><strong>40 ans de slogans féministes, 1970-2010</strong></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-JLvQVwQMAo0/TtvMhF8aGWI/AAAAAAAAAnc/vkW5qmYYEu4/s1600/couv_bat-1_0.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" dda="true" src="http://4.bp.blogspot.com/-JLvQVwQMAo0/TtvMhF8aGWI/AAAAAAAAAnc/vkW5qmYYEu4/s1600/couv_bat-1_0.jpg" /></a></div><div style="text-align: center;"><br />
</div><div style="text-align: center;">Par : Corinne App, Anne-Marie Faure-Fraisse, Béatrice Fraenkel et Lydie Rauzier </div><div style="text-align: justify;"><br />
Des centaines de slogans mais aussi de très nombreuses (et superbes) photos de manifestations composent ses pages surpenantes et drôles, pleines de vie et de cris. Cris des féministes dans les luttes pour l'avortement, contre le racisme, pour des droits égaux, contre la guerre... Quarante ans de révolte sont relatés, du point de vue de celles qui ont arpenté inlassablement les rues pendant quatre décennies contre le patriarcat, en brandissant banderoles et panneaux, en scandant slogans et hymne des femmes. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Féministes tant qu'il faudra ! Voilà de quoi inspirer nos présents et futurs combats !</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">En attendant des jours meilleurs, ce livre sera certainement du plus bel effet sous un sapin... Et on le trouve pour 18 euros à Violette and co.</div><div align="center"><br />
</div><br />
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Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2620237437218044017.post-34529380670756389752011-11-30T12:15:00.000-08:002011-11-30T22:53:23.875-08:00Les Poupées vident leur hotte !<div style="text-align: justify;"></div><div style="margin-bottom: 0cm;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-eXeX1LUMuFo/TtaPE7_iD8I/AAAAAAAAAnU/HL_736hlYnE/s1600/Hotte_poupees.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-eXeX1LUMuFo/TtaPE7_iD8I/AAAAAAAAAnU/HL_736hlYnE/s1600/Hotte_poupees.jpg" /></a></div><div style="text-align: justify;">Le numéro 4 vient de sortir et plus que jamais les Poupées en Pantalon ont des choses à dire. Nous sommes certaines que pour beaucoup les conversations du (traditionnel et gerbant) repas de Noël seront ennuyeuses, plates et insipides. Qui a dit que cette fête devait être joyeuse, familiale et consensuelle ? Les Poupées vident leur hotte sans gêne et parlent violence, mycose et hystérie. Marre des violons et des comptines sexistes, pour un Noël du dissensus ! Heureusement, vous trouverez votre bonheur grâce à notre incroyable offre :</div></div><br />
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<div style="margin-bottom: 0cm;"></div></div><br />
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<div style="text-align: center;"><div style="margin-bottom: 0cm;"><br />
<b>Les 4 numéros + 3 badges + 3 autocollants + l'affiche de sortie du n°4 = 12 euros seulement !</b></div><div style="margin-bottom: 0cm;"><b>Frais de port inclus </b></div><div style="margin-bottom: 0cm;"><b>L'offre est valable du 1er au 31 décembre 2011.</b><br />
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</div><div style="text-align: left;">Pour passer commande :</div><div style="text-align: left;">- Par envoi d'un chèque à l'ordre des Poupées en Pantalon à l'adresse :</div><div style="text-align: left;">Les Poupées en Pantalon</div><div style="text-align: left;">12, rue de Wissembourg</div><div style="text-align: left;">67000 Strasbourg</div><div style="text-align: left;">- Possibilité de paiement par virement : nous contacter par mail</div><div style="text-align: left;">lespoupeesenpantalon@gmail.com<b><br />
</b></div></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div style="margin-bottom: 0cm;"><b><br />
</b></div></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2620237437218044017.post-11827378378756279642011-11-30T01:50:00.000-08:002011-11-30T01:52:49.055-08:001er décembre : journée mondiale de lutte contre le SIDANous diffusons le communiqué de presse rédigé par le Planning familial à l'occasion de cette journée.<br />
<div style="text-align: center;"><b><br />
</b></div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: large;"><b>« Zéro nouvelle infection, zéro discrimination, zéro décès »</b></span></div><br />
<div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/-paEfNXvhCHY/TtX802gUbmI/AAAAAAAAAnE/61UA5Jl9-T0/s1600/Logo+PLANNING+FAMILIAL.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://2.bp.blogspot.com/-paEfNXvhCHY/TtX802gUbmI/AAAAAAAAAnE/61UA5Jl9-T0/s1600/Logo+PLANNING+FAMILIAL.JPG" /></a></div>Dépistage, prévention combinée avec le traitement antiviral comme outil de prévention et en ligne de mire l’éradication du virus, la neutralisation de l’épidémie… le 1° décembre 2011 se veut ambitieux, offensif et bio médical. Certes les avancées sont importantes. </div><div style="text-align: justify;">La charge virale indétectable comme outil de réduction de la transmission ouvre des perspectives importantes et soulève des espoirs. Outre l’impact sur le développement de l’épidémie, c’est un facteur important pour améliorer la qualité de vie, faciliter la vie affective et sexuelle des personnes vivant avec le VIH. Le discours ne doit pas se résumer aux trois « consignes » : dépister, traiter et maintenir une bonne observance pour avoir une charge virale indétectable au risque de culpabiliser celles et ceux qui ne se font pas dépister, celles et ceux qui ne veulent ou ne peuvent pas se traiter, celles et ceux qui ne sont pas observants-es… </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Il ne suffit pas de savoir ou de vouloir encore faut-il aussi pouvoir. Ainsi l’exclusion sociale, la répression comme celle qui s’exerce aujourd’hui contre les migrantEs et particulièrement les personnes en situation de prostitution, l’isolement ou la perte de l’estime de soi … rendent l’accès aux soins difficile, l’observance aléatoire… et le recours au dépistage peut ne pas être une priorité. La prise d’un traitement au long cours avec des effets indésirables, des situations personnelles difficiles peuvent perturber la prise de ce traitement. Y aura-t-il encore demain des associations, des professionnels de santé qui auront les moyens d’accompagner, soutenir ? Des espaces d’échanges entre personnes séropositives seront-ils toujours là pour permettre ce soutien mutuel et cette élaboration collective et continuer à porter une parole politique de malade expert ? La lutte contre le sida ne pourra jamais relever de la seule réponse médicale. En témoigne la stigmatisation et la précarisation des personnes vivant avec le VIH qui perdurent malgré les progrès médicaux, le poids des normes sociales sur la sexualité qui tend à régresser malgré les quelques avancées de ces dernières années, la féminisation au niveau mondial révélant combien le déficit immunitaire est en lien avec le déficit statutaire. Les avancées médicales sont réelles et il faut s’en réjouir mais ne cédons pas à la tentation de régler les problèmes de société par l’injonction et l’ingestion de molécules. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">La lutte contre le déficit statutaire est plus difficile que l’incitation au dépistage ou la prescription de traitements mais la lutte contre la diffusion de l’épidémie tout en assurant l’égalité face à la maladie sont des enjeux tout aussi importants. </div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2620237437218044017.post-12026337462125542072011-11-25T06:12:00.000-08:002011-11-25T11:32:22.437-08:00Des noms de rue qui disent les violences faites aux femmes.<div class="separator" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; clear: both; text-align: center;"></div><div style="text-align: justify;"></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-cqOLkRNtmcU/Ts_s9uVONfI/AAAAAAAAAm0/nSM-kZFP5Dk/s1600/panneau-3.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" hda="true" height="305" src="http://3.bp.blogspot.com/-cqOLkRNtmcU/Ts_s9uVONfI/AAAAAAAAAm0/nSM-kZFP5Dk/s320/panneau-3.gif" width="320" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none;"><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none;">Le 25 novembre est la journée annuelle contre les violences faites aux femmes. Cette année, qui a été parcourue par un certain nombre d'affaires mettant à jour à la fois la violence sexiste qui sévit dans le monde politique et la complaisance de la majorité de nos élites à ce sujet, nous avons souhaité rappeler l'ampleur et la diversité des violences qui sont exercées sur les femmes.</div></div></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none;">Pour rendre visible ces violences, nous avons décidé d'investir l'espace public et de renommer les rues du centre ville de Strasbourg. Gina, Karine ou Xui et beaucoup d'autres ne seront plus, au moins pendant quelques jours, des victimes anonymes. Ces éphémères plaques de rue révèlent aux yeux de tou-te-s la violence, l'humiliation, les mutilations, le harcèlement que subissent les femmes au quotidien.</div></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Les Poupées en Pantalon<br />
<br />
Quelques photos des (nouvelles) rues strasbourgeoises : </div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none;"><a name='more'></a><br />
</div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none;"><div class="separator" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; clear: both; text-align: center;"></div><div class="separator" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; clear: both; text-align: center;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/-_K6vhd2zSBc/Ts_tENwwU4I/AAAAAAAAAm8/GnUMS-pYUdU/s1600/martha.gif" imageanchor="1" style="clear: left; cssfloat: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" hda="true" height="290" src="http://1.bp.blogspot.com/-_K6vhd2zSBc/Ts_tENwwU4I/AAAAAAAAAm8/GnUMS-pYUdU/s320/martha.gif" width="320" /></a><a href="http://2.bp.blogspot.com/-gLmN0ViqxKc/Ts_rY_Cjm7I/AAAAAAAAAmk/OzMOcFkVG64/s1600/Z%25C3%25A9lie.gif" imageanchor="1" style="clear: left; cssfloat: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" hda="true" height="245" src="http://2.bp.blogspot.com/-gLmN0ViqxKc/Ts_rY_Cjm7I/AAAAAAAAAmk/OzMOcFkVG64/s320/Z%25C3%25A9lie.gif" width="320" /></a></div><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><br />
<div class="separator" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; clear: both; text-align: center;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/-Kr2CyggoJxQ/Ts_rEqH7-cI/AAAAAAAAAmc/uUYjD9TjJig/s1600/intersexu%25C3%25A9es.gif" imageanchor="1" style="clear: left; cssfloat: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" hda="true" height="283" src="http://1.bp.blogspot.com/-Kr2CyggoJxQ/Ts_rEqH7-cI/AAAAAAAAAmc/uUYjD9TjJig/s320/intersexu%25C3%25A9es.gif" width="320" /></a></div><a href="http://3.bp.blogspot.com/-uB8lz22bqh8/Ts-gFyr_G1I/AAAAAAAAAlk/HY7gMp49dro/s1600/panneau-1.gif" imageanchor="1" style="clear: left; cssfloat: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" hda="true" height="280" src="http://3.bp.blogspot.com/-uB8lz22bqh8/Ts-gFyr_G1I/AAAAAAAAAlk/HY7gMp49dro/s320/panneau-1.gif" width="320" /></a> </div><div class="separator" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; clear: both; text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-esxMal-xRhE/Ts-g3h2393I/AAAAAAAAAls/JN8szEyXhT4/s1600/panneau-2.gif" imageanchor="1" style="clear: left; cssfloat: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" hda="true" height="240" src="http://4.bp.blogspot.com/-esxMal-xRhE/Ts-g3h2393I/AAAAAAAAAls/JN8szEyXhT4/s320/panneau-2.gif" width="320" /></a></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none;"><br />
</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2620237437218044017.post-9250284687129393242011-11-23T12:25:00.000-08:002011-11-23T12:44:22.092-08:00EcchymosesDepuis Peau d'âne et la robe couleur de temps, les choses n'ont pas beaucoup changé. Que faut-il faire pour échapper aux abus des pères, des frères, des maris, des amis, des cousins ? Que faut-il faire ? <br />
<div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Peau d'âne aura tout essayé pour échapper à l'inceste. « Donne-moi la robe couleur de lune et je t'épouserai », dit-elle à son père, en se disant que jamais il ne pourra la lui donner, et qu'alors elle sera libre de toute obligation. Mais voilà qu'il la lui donne. Peau d'âne demande alors la robe couleur de soleil, puis la robe couleur de temps, et à chaque fois, son père les lui trouve. Alors elle lui demande la peau de son âne le plus précieux : celui qui fait des écus d'or. Et là encore, le père s'exécute : il a trop envie de sa fille, trop envie de posséder sa beauté juvénile. Face à l'horreur de sa situation, Peau d'âne devient Peau d'âne : elle se sauve, cachée par la peau d'âne, et se retrouve servante d'un prince.</div><div style="text-align: justify;"><a name='more'></a><br />
</div><div style="text-align: justify;">Un jour, alors qu'elle lui prépare un gâteau, l'anneau d'or qu'elle porte au doigt tombe dans la pâte : le prince décide alors d'épouser la femme qui pourra le porter, exactement comme Cendrillon et le soulier de vair. Evidemment, seule Peau d'âne peut l'enfiler à son doigt, fin et délicat, comme doivent l'être ceux des femmes, et la voilà sauvée par son mariage avec le prince de son mariage avec son père. Elle cesse d'être une fugitive.</div><div style="text-align: justify;"><br />
Horrible histoire de bout en bout. Ce n'est pas une histoire à sortir à Noël, ni le soir pour endormir les enfants – quoi que, les histoires de ce genre sont idéales pour endormir les consciences dès le plus jeune âge, faire accepter un état de faits, et éliminer toute question éventuelle. Non ! C'est une histoire à brandir le jour de la Lutte internationale contre les violences faites aux femmes ! Car dans cette histoire, on a tout : l'inceste, le viol, l'impossibilité de disposer de soi, de son corps, de sa personne, de sa vie. Et puis : les petits boulots – la servante -, la fuite d'un piège, oui, mais pour aller où ? Et puis : contre l'homme menaçant, l'homme qui sauve, l'institution du mariage, l'impossibilité de sauver sa vie seule, de se protéger seule, sans être tout le temps patronnée, chaperonnée par un homme ! Ah oui le prince charmant ! C'est oublier que nombre d'hommes qui battent leur femme ont commencé par être un amour de prince charmant. Et puis, de toute façon, la vraie liberté, la vraie égalité, la vraie dignité de la vie, c'est d'être debout sans besoin ni astreinte d'un autre, de toute façon dominant. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Tout change et rien ne change. Les droits des femmes ont évolué mais la misogynie n'est pas encore reconnue comme une violence, tel que le racisme ou l'antisémitisme. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Alors, puisqu'en 2011 on est encore à la domination des hommes sur les femmes, à quand la robe couleurs d'ecchymoses ? Celle qui va avec toutes les couleurs des bleus, celle qui change de ton selon les bleutés, les violacés, les noirs partout où la peau n'est plus couleur de peau ! A quand, puisqu'on en est toujours à ne pouvoir empêcher les Peaux d'âne d'être prises en otages corps et âmes par les pères, les frères, les beaux-pères, les maris, les cousins, les amis, bref, les hommes ? Sont-ils coupables ? Oui et non. On n'est pas coupable d'être conditionné par un système dès lors qu'on vient au monde, mais on est responsable de ses actes.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: center;">Pour changer les hommes, changeons le système.</div><div style="text-align: center;"><br />
</div><div style="text-align: center;">Pour changer le système, changeons les hommes.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Et luttons, luttons, pour qu'un jour, on n'ait plus jamais besoin d'une Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.</div><div style="text-align: justify;"><br />
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</div><div style="text-align: justify;">Virginie</div>Unknownnoreply@blogger.com0