10 avril 2010

Si tu touches à mes poils j'te coupe les bras!




Il est aujourd’hui rare d’entendre les louanges du poil, et pourtant, vous êtes tombés sur moi, une femme à poils! Ça existe encore, bien que mon espèce soit en voie de disparition... Je milite tous les jours pour sauvegarder mes consœurs ! Ce n’est pas que j’aime particulièrement mes poils mais c’est seulement que j’ai appris à vivre avec ! Soit, je suis blonde donc ils ne sont pas trop visibles, mais surtout, je n’ai pas fait l’erreur que nous faisons toutes: l’épilation à 13 ans. Ma mère ne m’a jamais autorisée à m’épiler, me raser avant 15 ans. C’est tard, ok, mais au moins ça m’a permis de me rendre compte que je n’en avais pas besoin!


Contrairement à toutes mes autres copines blondes du collège, aujourd’hui je ne dépense pas 30 euros par mois pour qu’une inconnue me retire les centaines de mini-cheveux que mon corps fait pousser.
Le poil est un ami, il faut l’envisager comme tel, il peut être doux, il est pratique en hiver, il diminue la transpiration, il est beau sur nos sourcils, il est plus qu’utile en tant que cil et nos cheveux peuvent être très érotiques... Il ne faut pourtant pas se leurrer, ma position est plus que minoritaire dans la société actuelle. La dictature des poils n’est pas pour demain, c’est pourquoi nous devons commencer la révolution aujourd’hui et maintenant.
Notre premier combat pourrait être les femmes et les hommes des pubs: «les imberbes!» Soyons honnêtes, seuls les enfants n’ont pas de poils, ces derniers poussent à l’âge de la puberté, en même temps que les filles ont leurs premières règles et les garçons leurs premières érections. La puberté va de pair généralement avec les premiers rapports sexuels, ou les premières étreintes physiques. Alors pourquoi nous exposer comme modèle de désir publicitaire des hommes et des femmes sans poils...On nous impose encore une fois un complexe, totalement fabriqué par des normes et des canons de beautés superficiels et commerciaux... Les centres d’épilation doivent bien vivre nous dit-on. Pourquoi ne doit-on pas avoir de poils? C’est sale? C’est moche? Ça pique?
Autant de questions qui restent pour moi sans réponse. D’un autre côté, je peux faire l’effort de comprendre la majorité. Il faudrait tout de même que je parle également des gênes occasionnées par les poils. C’est vrai, des fois, il y en a trop. D’autre fois, ils nous grattent parce qu’ils poussent de travers. Enfin, ils peuvent nous embêter en nous rendant toute rouge... Touts ces inconvénients font que nous sommes tentées par la lame de notre rasoir qui brille dans le fond de notre baignoire, mais les filles, il faut résister ! Ne vous rasez pas trop souvent, essayez le naturel et songez à notre ancêtre Lucie qui a bien réussi à séduire malgré les cheveux qu’elle avait sur les bras. Bon d’accord, trêve de plaisanterie, même pour nous des fois, c’est agréable, on se sent plus légère, moins encombrée... mais si vous vous laissez tenter par la souffrance de l’épilateur, faites le au moins pour vous et pas pour les autres. Pas pour les regards dénigrants du mec qui passe et qui regarde vos jambes en comptant le nombre de poils qui dépassent de votre collant.
Faites le pour votre bien être, en
écoutant du jazz et en fumant une cigarette.


Aurore

1 commentaire:

  1. Encore une fois je suis d'accord!
    Je rajouterai juste que, outre d'un point de vue esthétique, le poil peut être gênant. J'ai personnellement appris à me raser uniquement là où qu'ça me gêne vasy. Notamment sous les bras. Peut-être est-ce aussi de ma faute, vu l'énorme idiotie que j'ai faite : me raser à 12 ans -_-.
    Bref, les poils sous les bras, ça me gêne, ça me gratte, ça me pique. Je vire donc. Le reste, je ne vois pas le problème, j'aime mes poils. Certes, je suis blonde moi aussi, mais étant donné que j'ai commencé à me raser tôt, ils ont repoussés vachement plus foncés à certains endroits... Mais je suis aujourd'hui très fière d'avoir de jolis poils....et d'en avoir plus que mon copain (un mÂle)!
    Vive les poils!!

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