16 mai 2010

6ème Journée internationale de lutte contre l'homophobie


TaPaGeS, Support Transgenre Strasbourg, Over the Rainbow, La Lune appellent à un

Rassemblement le 17 mai 2010 à 18 h place de la Cathédrale à Strasbourg, à l'occasion de la 6ème Journée Internationale de Lutte contre l'Homophobie



Les récentes déclarations du Vatican ont remis en lumière, pour qui l'aurait oublié, de quelle haine se nourrissent les autorités religieuses. Assimiler, pour se dédouaner de la bienveillante protection des violeurs ecclésiastiques, les viols d'enfants et l'homosexualité, poursuit un double projet : camoufler sa propre responsabilité et surenchérir, toujours et encore, dans la désignation des homosexuelLEs comme les responsables du « Mal ».
Avec les femmes, les pédés tiennent la corde de qui est le plus coupable !



La question des religions, thème de cette 6ème Journée Internationale de Lutte contre l'Homophobie, est minée.
Il n'est pas question de tomber dans le panneau du partage entre les bonnes religions, civilisées et civilisatrices, et les mauvaises, barbares et obscurantistes.
Il n'est pas question, non plus, de nier que la foi puisse participer de la construction individuelle, qu'elle puisse être, éventuellement, heureuse et respectueuse, pas plus que de ne percevoir les religions que comme les ennemies éternelles et sans contradictions, de nos émancipations.

Il n'empêche : celles-ci, au mieux, nous consentent, nous et notre « douloureux problème », prient pour le rachat de nos « âmes » et nous suggèrent, plus ou moins blagueuses, la chasteté.

Ce ne serait, en soi, pas bien grave.
Nous n'avons pas peur du jugement dernier.
Le ciel nous paraît désert de toute barbe divine.
La terre promise c'est, pour nous, ici et maintenant.

Le souci, c'est que les religions ont un pouvoir certain, une audience et un poids, à travers le monde, effrayants.
C'est cela que nous entendons dénoncer ce 17 mai à l'occasion de la 6ème Journée Internationale de Lutte contre L'homophobie (IDAHO) en nous rassemblant devant la cathédrale de Strasbourg. Non pas tant dénoncer les religions : à vrai dire, on s'en fout ! Mais dénoncer la place qu'elles occupent.

Cette journée est dite « internationale » : elle rappelle le sort de centaines de milliers d'homosexuelLEs à travers le monde. PersécutéEs, stigmatiséEs, condamnéEs, pour certainEs exécutéEs au seul motif de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre. Et bien souvent lorsqu'elles contestent leur destin de victimes, par le seul fait de marcher au grand jour, les personnes homosexuelles et transgenre démasquent la haine qui anime les États. Il y a quelques heures encore, nos sœurs à Minsk étaient interdites de « marche » par l'État bielorusse, la Slavic Pride ne doit son existence qu'au courage de quelques dizaines de personnes bravant la répression policière et les arrestations (tandis qu'en France, sur fond d'haineuses provocations du député de la majorité présidentielle, le récidiviste Vanneste, et sous la pression de groupes fascisants, un kiss-in est interdit à Lyon par la Préfecture !).

Ce constat international appelle une résistance internationaliste.
Mais il ne faut pas se payer de mot : cette résistance, pour être effective, doit déterminer contre qui et contre quoi elle se bat.
Pour nous, en l'occurrence : l'État francais.

Celui-ci, via Sarkozy, est allé faire allégeance à Benoît XVI en 2002.
Celui-ci marchande, servile, toujours plus, avec des régimes criminels.
Celui-ci se trémousse et se prévaut de sa libéralité tout en refusant d'accorder des droits égaux aux personnes homosexuelles et transidentitaires.
Celui-ci s'enorgueillit d'avoir pu apparaître, il y a un bail, comme une patrie des Droits de l'Homme tout en refusant l'asile et en violentant chaque jour les sans-papiers qu'il expulse par milliers.

Nous exigeons que la France fasse valoir sa condamnation des homophobies étatiques, à commencer par celles qui sévissent au sein de l'UE, comme la politique de l'État polonais.
Nous exigeons que soit accordé le droit d'asile à toute personne LGBTI qui en fait la demande et, par extension, la régularisation immédiate de tous les sans-papiers.
Nous exigeons la fin de l'état d'inégalité dans les faits et en droit qui règne à l'encontre des personnes homosexuelles et transgenre en France.



Strasbourg, le 16 mai 2010

TaPaGeS - TransPédéGouines de Strasbourg
www.tapages67.org

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