28 septembre 2010

La Poupée





Vous la connaissez tou-te-s, elle hante notre enfance, et persiste dans nos vie sous l'apparence de mannequins, de publicités (aussi bien pour la viande que pour la lingerie), de filles retouchées à l'ordinateur... ce bibelot qui nous garantie une psychanalyse !

Le nom de notre magazine est bien sur en lien avec cette objet « typiquement » féminin et que notre société nous oblige à posséder. La poupée reste l'objet intergénérationel et universel qui nous unis toutEs : Apprenons à devenir de bonnes mères, à changer la couche de notre poupée Lola, à lui donner le biberon... et puis quoi encore ?


Poupée qui pleure, qui rit, qui fait pipi, qui a les dents qui poussent, qui fait à manger, qui sauve le monde mais jamais celle qui se masturbe, qui a ses premières règles, qui divorce, qui milite pour le droit des femmes, qui se fait avorter à l'étranger parce que dans son pays c'est interdit... Celles -ci, évidement, elles n'existent pas.


Dans cet article vous ne trouverez pas un historique de la poupée depuis la pré-histoire, mais un manuel de destruction, un mode d'emploi de guérilla contre la poupée, les règles de destruction massive de ce jouet sexiste.


Comment détourner ce jouet conventionnel de toute les petites filles ?

J'aimerais vous redonnez l'envie de jouer à la poupée. Mais pas n'importe quel jeu, le jeu pervers, celui qui fait du mal, celui qui va vous permettre d'exorciser vos névroses les plus profondes.


    1.La transformation de la poupée Barbie, par exemple, est une solution envisageable. Prenez une Barbie, laissez là quelques heures sur le radiateur et déjà, mademoiselle a pris du ventre, des fesses, et des seins. Ouf, ça fait du bien ! Toute fondue, flasque et dégoulinant elle est plus « naturelle » quand même !

    2.En cas de pic d'agressivité, transformez Kelly en poupée vaudou. Quelques aiguilles, une vieille poupée-chiffon et trois cheveux, le tour est joué ! Un peu de médisance, de méchanceté, de volonté et le lendemain notre chère ministre de la famille se retrouverait avec le pied dans le plâtre, les cheveux verts et un look punk... cela ne l'empêchera malheureusement pas de dire toujours autant de conneries !

    3.Éloignons nous de l'enfance et entrons dans l'horreur. La fameuse poupée de porcelaine qui cligne des yeux, celle qui sourit niaisement, assise sur le bord de la cheminée en dessous du portrait de l'arrière grand-père (le grand patriarche) avec son air inquisiteur. Vous la connaissez ? Et bien on va la rendre plus affreuse encore, démembrons là ! Faites vous plaisir, arrachez lui ses billes, ses bras, ses jambes, ses cheveux ridicules, c'est facile, elle est vieille et se casse facilement. Ça craque, ça couine, ça se casse et ça fait du bien de réduire en miette ce symbole féminin qui a hanté notre enfance ! La revanche n'est pourtant pas terminée...


Le final : Je vais maintenant vous donner notre conseil concernant l'omniprésence des poupées. Il s'agit de vous réunir entre filles et de ramener toutes vos poupées. Sortez dans la rue, faites un tas de toutes ces mini-filles à qui nous devrions ressembler et mettez le feu. Un immense bûcher en l'honneur de cette femme miniature, insignifiante, moche, qui a fait de notre vie un enfer. Observez les fondre, cramer, devenir brunes, sentez l'odeur du plastique qui se transforme en liquide, admirez les flammes qui se dégagent de ce tas immonde.

Asseyez-vous au coin du feu et savourez cet instant magique, cette revanche jouissive qui vous permettra de repartir avec la rage au ventre !

Pour les sentimentales, gardez un peu de cendres, afin de conserver quelque poussières de cet objet soit disant nécessaire à notre construction en tant que Femme. Vous passerez ces cendres de génération en génération afin de ne jamais oublier que la poupée est un ennemi vaincu pour vous mais que le combat continue !

Aurore

2 commentaires:

  1. Mademoiselle Bistouri7 août 2011 à 18:53

    Mais si, quand j'avais 6 ans, j'avais des poupées Barbies qui se masturbaient, qui montraient leur cul et qui faisaient "han han" entre filles (certes compte tenu d'une pénurie de Kens). La poupée en soi n'est rien, c'est ce qu'on en fait qui compte.

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  2. Certes. Mais la poupée reste, avec le mini aspirateur et la cuisine intégrée un jouet sexiste que l'on met dés le plus jeune âge dans les mains de la plupart des petites filles et dont l'on détourne les petits garçons. Que certaines enfant le détournent c'est heureux mais cela ne change ne rien l'importance du jouet dans la construction-hiérarchisation des genres. Un passage du film "La domination masculine" est particulièrement révélateur à ce sujet...

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