Suite à la fameuse rencontre à la librairie Quai des Brumes, Maëlle qui a participé à l'évènement en a écrit un compte-rendu que voici, afin de faire profiter celles et ceux qui n'étaient pas là (à leur grand regret...) :
J’entre dans la librairie Quai des Brumes et me glisse au fond, près des autres retardataires. La rencontre avec les neuf membres de l’équipe du magazine organisée à l’occasion de la sortie du #3 des Poupées en Pantalon a déjà commencé depuis quelques minutes et tous les participant-e-s semblent très attentif-ve-s.
Ce numéro propose une perspective davantage pluraliste et met en avant les contradictions auxquelles on se heurte chaque jour. Ainsi aujourd’hui, beaucoup demandent : « Mais le féminisme en 2011, à quoi bon ? » Alors on explique que, malgré le progrès lancé par les féministes des années 70’s, il reste encore bien des mentalités à modifier autant ici et ailleurs. Ici d’une part car, il ne faut pas faire preuve de relativisme dans le domaine et d’autre part ailleurs, car sans pathos, il est essentiel d’aider les femmes d’autres horizons à aussi jouir de leurs droits. D’ailleurs, outre la chronique qui s’intéresse à ce qui se passe de l’autre côté des frontières, certaines de l’équipe ont participé à la Marche mondiale des Femmes à Paris ; elles regrettent seulement que l’action se base surtout sur l’empathie et qu’elle ne parvienne pas à véritablement embrayer sur un débat politique.
Et de nos jours en France, quelle situation ? On pourrait se comparer à une espèce de toile d’araignée, nous dit-on, formée par une multitude de petites associations féministes ou défenseures des droits féminins qui ne se connaissent pas forcément toutes entre elles. Ceci fait d’ailleurs partie des raisons qui motivent Les Poupées en Pantalon à toujours paraitre sur le support papier et à ne pas céder à la tentation d’un « simple » blog. En effet, on se souvient mieux d’une revue sur laquelle on est « tombé dessus » que d’un site Internet et puis, en matière de presse universitaire, elles représentent la seule équipe féminine et suscitent généralement l’intérêt d’un grand nombre d’étudiant-e-s.
Cependant, leur mouvement ne s’arrête pas là et leurs têtes sont remplies d’idées : descendre dans les rues pour se faire entendre, recruter de nouveaux rédacteur-trice-s car, bien que le droit de regard ne soit pas mixte, la participation écrite s’ouvre quant à elle à tous les genres !
Autres point important à ne pas omettre, le magazine se veut drôle, sa lecture doit réveiller le militant heureux enfoui en chacun de nous !
Le sommaire ayant été édité en juin dernier, composé de 12 rubriques, 3 dossiers et plusieurs chroniques, le #3 des Poupées en Pantalon s’est fortement imprégné de l’atmosphère LGBT et ne dissocie dorénavant plus lutte et articles car : « Arrêtez-vous, hommes, de parler à notre place ! »
Applaudissement, je patiente pour, moi aussi, acheter le magazine, peu importe la durée, les idées fusent.
Maëlle
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