22 novembre 2011

Putes violentées pendant la manifestation contre violences faites aux femmes

Communiqué du 9 novembre 2011 par : le STRASS, Act Up-Paris et Étudions gayment


Ce samedi 5 novembre 2011, plusieurs milliers de personnes défilaient contre les violences faites aux femmes. Des travailleurSEs du sexe, ainsi que leurs alliéEs, venuEs revendiquer des droits furent la cible de violences de la part d’autre manifestantEs s’opposant à leur présence, illustrant une fois de plus que, pour certainEs, les violences faites aux putes ne sont pas des violences faites aux femmes.

Des pancartes arrachées, piétinées, quitte à donner un coup au passage, des huées, des insultes comme « bouffonne à pédés », « fachos », « aliénées » quand nous dénoncions la pénalisation des clients des travailleurSEs du sexe comme violence faite aux femmes et la liberté de parole pour les travailleurSEs du sexe. Des « dégagez » et des « vous êtes la honte de la manifestation » ont fusé à plusieurs reprises. La présidente du centre LGBT de Paris, Christine Le Doaré, a voulu nous empêcher d’utiliser notre mégaphone et menacé de nous faire éjecter par une batucada… Choqués par une telle violence, quelques manifestantEs se sont d’ailleurs désolidariséEs de leur groupe pour venir marcher à nos côtés.

Quand les slogans invitaient à rompre le silence dont les femmes sont victimes, les putes étaient pousséEs au silence par des méthodes qui n’ont rien à envier aux machistes, qu’elles ne cessent pourtant, avec raison, de dénoncer. Il n’est pas possible d’être plus clair dans l’exclusion des putes de la catégorie des femmes.

La manifestation contre les violences faites aux femmes aurait-elle tourné en une manifestation pour les violences faites aux putes ?

La violence bien réelle n’était sans doute qu’une manière d’entériner la violence symbolique de la revendication de pénalisation des clientEs des travailleurSEs du sexe contenue dans l’appel porté par le CNDF et signé par des dizaines d’associations.

Nous avions dénoncé cette revendication car si elle aboutit, elle précarisera les travailleurSEs du sexe, les poussera dans des endroits plus dangereux et inaccessibles aux associations de prévention du VIH et des IST, elle rendra impossible l’imposition de l’usage du préservatif. Nous avions demandé aux organisations signataires de cet appel de s’en désolidariser, ce qui était le minimum quand on prétend lutter contre les violences faites aux femmes tant la pénalisation des clients des travailleurs du sexe augmenterait les violences faites aux putes. Le silence assourdissant que l’on nous a opposé illustrait déjà leur mépris à notre égard. Parmi les signataires, seul un parti, EELV, et une association, Paroles de femmes, nous ont répondu, disant qu’ils n’avaient pas encore de position déterminée sur cette revendication.

Après cet après midi de violences subies, l’une de nous a dû être transférée aux urgences par les pompiers en raison d’une brutale céphalée. Nous redemandons aux signataires et participantEs de cette manifestation de se désolidariser du projet de pénalisation de nos clientes, et leur demandons de dénoncer les violences dont nous avons été victimes. Act Up-Paris et le STRASS demandent encore une fois aux membres du conseil d’administration du centre LGBT de Paris la démission de sa présidente, Christine Le Doaré ; nous le ferons publiquement à chaque fois qu’elle fera preuve d’autoritarisme.

Parce que les signataires de cet appel, les manifestantEs qui nous ont violentéEs n’ont pas le monopole du féminisme, parce qu’il n’est pas possible de prétendre lutter contre les violences faites aux femmes tout en exerçant des violences à l’égard des putes, parce que la première violence réside dans le mépris de la parole des femmes travailleurSEs du sexe, nous continuerons de nous mobiliser pour porter cette parole, pour nous opposer aux féministes moralistes et paternalistes, pour toujours réaffirmer qu’une violence faite aux putes est bien une violence faite aux femmes.



STRASS, Act Up-Paris, Étudions gayment



27 commentaires:

  1. C'est grave de l'intox!!! J'y étais. Que des mensonges!! En vérité les militants d'act up et STRASS and co. se sont comporté eux comme des vrais masculinistes, il ont pénétré dans des cortèges non-mixtes de lesbiennes et de femmes avec beaucoup de violence et ont ensuite tenté de prendre la tête de la manifestation alors qu'ils étaient en majorité des hommes. Merci de vérifier les infos auprès de féministes avant de diffuser de tel communiqué...

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  2. Le féminisme est abolitionniste depuis le XIXème siècle concernant la prostitution. Les féministes se battent contre le système proxénétiste depuis toujours.
    Le STRASS et Act-up ne sont qu'une bande de connards qui utilisent les prostituées à leur propre fin. C'est facil pour des connards de mecs de hurler contre les fméinistes pour conserver leurs privilèges de mecs : l'accès au corps des femmes. Et qu'on me parle pas de prostitution volontaire, ah ouuai ok, on va sacrifier 99% de femmes dans le dénuement, dans des pb de drogues, d'asservissement etc, pour quelques un-e-s qui trouvent ça cool.
    Ce sont des organisations égoïstes et patriarcales, surtout quand on voit que les représentants du strass sont des mecs, merci !

    Criminaliser les clients c'est la meilleure idée qu'a pu avoir la Suède, sauf qu'elle offre en + un soutient derrière pour les prostituées pour qu'elles aient une nouvelle vie, ce que ne fera sûrement pas la france, ça je l'accorde.

    Mais on ne peut pas défendre la prostitution et en faire un job comme si ce n'était pas une violence contre les femmes. Et oui, le Strass n'a rien à foutre dans une marche de lutte contre les violences faites aux femmes.

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  3. Les Poupées en pantalon23 novembre 2011 à 06:35

    Certes, nous n'étions pas à cette manifestation et il serait donc malhonnête de prétendre détenir une vérité sur les évènements qui ont eu lieu. Mais cela permet d'avoir le débat dessus et nous ne sommes pas contre d'autres avis et témoignages. Y a-t-il eu un communiqué en réponse à celui-ci écrit par d'autres groupes ? Nous nous faisons ici relai de ce communiqué car il pose des questions importantes qu'il ne faut pas évincer (comme la parole des prostituées peut trop souvent l'être, il faut malheureusement le constater). Ce communiqué n'engage donc, comme tout texte, que ses auteur-e-s.

    Ensuite, si nous ne débattrons pas ici du comportement d'act up et du strass pour les r&aisons évoquées, ni de la prostitution en général (sujet trop vaste pour un commentaire), nous voulons tout de même dire que le mouvement féministe doit se construire avec TOUTES les femmes et pour TOUTES les femmes. La parole de TOUTES les femmes est légitime et mérite d'être écoutée. Les prostituées méritent des droits sociaux comme toute autre femme (le prétexte du "métier" ne devrait pas rentrer en ligne de compte). Et puisqu'elles subissent des violences, elles ont leur place dans une manifestation de ce type, que ce soit en tant que prostituées ou simplement de femmes. Le mouvement féministe s'est suffisement battu pour que ce ne soit pas les hommes qui parlent à la place des femmes pour que nous reproduisions encore ce schéma en parlant pour les prostituées à leur place. Ce sont les premières à avoit leur mot à dire et il faut avouer qu'elles sont rarement consultées dans toutes les campagnes et autres qui les concernent soi-disant pour leur bien (ce qui est du coup contradictoire). La campagne abolitioniste actuelle aura pour conséquence, de fait, de pousser les prostituées dans plus de marginalité et donc de les exposer à des violences accrues ainsi qu'à un manque d'accès aux soins et à la prévention. Et si jamais il y a des prostituées qui veulent sortir de ce système, rien ne leur est proposé pour cela. Une campagne qui veut soustraire les femmes à la violence prostitutionnelle de cette façon ne fait que stigmatiser encore plus un groupe déjà stigmatisé. Il est même probable qu'avec des lois abolitionnistes il n'y ai pas moins de prostitution (ou une infime différence) mais que celle-ci soit rendu d'autant plus dangereuse pour... les femmes encore une fois. Voilà en quoi cette campagne est problématique.

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  4. C'est grave que vous relayez ce communiqué mensonger.
    Juste pour rétablir un peu la vérité!!Qui a décidé de longue date d'exercer des violences contre les féministes abolitionnistes. http://maisondesfemmes.free.fr/dotclear/index.php = Action commando menée par les mecs du STRASS ex "Les" Putes" les proches d'act up
    Que vous soyez pro-légalisation c'est votre choix mais please ne légitimer pas des hommes violents, masculinistes et anti-féministes comme le STRASS!!!

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  5. Encore une fois, nous n'étions pas présentes à cette manifestation. Nous relayons ce communiqué parce qu'il exprime à notre avis, l'une des visions, analyses de ce qu'il s'est passé le 5/11. Si le CNDF, ou tout autre organisation a un communiqué de réponse à apporter, nous le publierons également. La question n'est pas pour nous de trancher entre deux camps à propos d'un évènement auquel nous n'avons pas participé.
    Par ailleurs, le fait que nous publions un communiqué d'une organisation ne signifie pas pour autant que nous soyons en accord complet avec sa ligne politique.
    Je rappelle quand même que la France est un Etat qui se réclame théoriquement de l'abolitionnisme et non du prohibitionnisme : par conséquent, la prostitution en elle même n'a pas à être légalisée puisqu'elle n'est pas illégale. Les mesures répressives mises en œuvre ces dernières années ont pour objet et pour effet de mettre en danger encore davantage les personnes prostituées. Ces personnes, ainsi que de nombreuses autres associations de lutte contre le VIH affirment d'ailleurs que la démarche de pénalisation des clients telle qu'elle est envisagée va renforcer ce danger et cette précarité. Il faut que les féministes, du CNDF et d'ailleurs soient capables d'entendre cette parole et de la prendre en considération. Les revendications féministes qui se construisent sans prendre en compte la parole des premières concernées posent quand même soucis dans un mouvement qui se veut émancipateur.
    A titre plus personnel je pense qu'aujourd'hui le terme "abolitionniste" est galvaudé et utilisé à des fins répressives et prohibitionnistes. A l'origine, l'abolitionnisme est un mouvement d'abrogation de toute législation exorbitante du droit commun à l'encontre des prostituées. Il s'agit à la fois d'un mouvement anti-reglementariste et anti-prohibitionniste. Il serait bon de ne pas l'oublier. L'abolitionnisme se veut selon nous un mouvement qui lutte contre les conditions matérielles qui font qu'aujourd'hui les femmes sont exploitées sexuellement (et pas que dans la prostitution d'ailleurs) et non un mouvement de sanction et de répression.
    Voilà ce que nous avons voulu mettre en avant par la publication de ce texte : la nécessité d'entendre la parole des premières concernées dans leurs différences et surtout le refus de toute répression qui les mettrait en danger. Que nous partagions cela avec les organisations rédactrices de ce texte ne nous empêche aucunement d'avoir d'autres désaccords, comme il arrive à l'égard de bien des organisations dont nous relayons également les communiqués.

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  6. C'est limite diffamatoire en plus et la diffamation sur internet: l'hébergeur d'un contenu, s'il n'en est pas l'auteur et qu'il n'a pas joué de rôle éditorial, peut être reconnu comme responsable uniquement si le contenu diffamatoire lui a été signalé et qu'il n'a pas agi promptement pour le retirer. Dans les autres cas il ne sera pas reconnu responsable.
    Charge à vous de contacter le CNDF et de vérifier ce qui s'est passé avant de relayer un communiqué surtout que vous dîtes ne pas avoir participé à la manif...
    c'est grave

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  7. bonsoir

    j'étais à cette manifestation, et n'ai vu que les provocations de quelques activistes rompus au coups de communication, qui voulaient pousser les quelques féministes autour d'eux à la faute, et s'écrier dès que possible "violence faite aux putes" ! C'est facile d'utiliser un mot féminin, comme ça, ça fait "violence contre des femmes" .... sauf que rares étaient les personnes qui pouvaient le dire de manière crédible, car il y avait une majorité d' .....hommes parmi ces activiste !

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  8. désolée, le message est parti trop vite.

    Je voulais aussi répondre à quelques contre-vérités, diffusées par les pro-prostitution.

    1) les pro-pro. prétendent être les seulEs à donner la parole aux femmes prostituées. Erreur : non seulement ellils ne sont pas les seulEs (cf. les mouvements de "survivors" aux EU) mais en plus ellils choisissent attentivement cette "parole libre". En effet, ellils ne choisissent d'écouter que les quelques personnes (une majorité d'hommes) qui "aiment leur métier" voire le revendiquent pour d'autres.

    2) les pro-pro. prétendent que les féministes abolitionnistes le sont car elles ne savent pas de quoi elles parlent. Mais si la parole des "premières concernées" est d'or, pourquoi ces groupuscules développent de telles campagnes de diffamation sur Andrea Dworkin, la diabolisant comme la dernière des puritaines, alors même qu'elle a été prostituée pendant un an ?

    3) Les pro-pro. prétendent que seules les femmes prostituées sont concernées par la prostitution. Donc elles seules peuvent en parler et édicter l'agenda. Deux remarques :
    a) que les femmes prostituées parlent ? pourquoi pas. Mais d'abord il va falloir lever le contrôle absolu qu'ont les proxénètes sur le corps et la parole de l'écrasante majorité des femmes prostituées. Ensuite, les pro-pro. vont être déçuEs, car l'écrasante majorité des femmes prostituées veut sortir de la prostitution, et la vit comme un enfer - 75% selon plusieurs enquêtes*. Ah mais j'oubliais, là encore ces activistes très impartiaux ne choisissent d'entendre que les 5% à 15% (selon les pays) qui pratiquent leur "métier" sans proxénète ... et bien même parmi ces femmes (ou plutôt ces hommes, car la majorité des personnes sans proxénètes sont en fait des hommes), bien rares sont les adeptes de la prostitution. Je conseille de regarder le film "L'imposture" d'Eve Lamont.
    b) il est absolument faux de dire que la prostitution ne concerne que les femmes prostituées. Rien de plus faux. Le genre est un rapport social et la prostitution est une institution du patriarcat, qui se retrouve dans tous les patriarcat, même les non capitalistes - cf. Paola Tabet La construction sociale de l'inégalité des sexes, 1998. Ainsi, ce qu'il arrive aux femmes prostituées a un impact sur toutes les femmes, car c'est en tant que femmes qu'elles sont traitées dans la prostitution comme elles le sont. En retour, c'est parce que d'autres institutions patriarcales maltraitent et exploitent les femmes (mariage, marché du travail) que les femmes dans la prostitution peuvent être traitées ainsi (comme appropriables). L'impact qu'a la prostitution sur la classe des femmes a parfaitement analysée par Andrea Dworkin. En français, il y a un numéro de Nouvelles Questions Féministes coordonné par Christine Delphy et Claude Faugeron. Son introduction bat en brèche beaucoup des arguments pro-pro. : http://www.unil.ch/webdav/site/liege/shared/Introduction_a_l_edition_francaise_du_rapport_du_reseau_contre_l_esclavage_sexuel

    L'argument est aussi absurde que de dire que seules les femmes battues sont concernées par la violence domestique. L'analyse radicale consiste à dire que le système se tient, ce qui arrive à des lieux du réseau de relations courbe tout le réseau et a un impact sur la vie de toutes les femmes. C'est une logique de classes de sexe. C'est parce qu'il existe des femmes que les hommes pensent être "faites pour ça", "auxquelles on peut tout faire" qu'ils sont aussi brutaux sexuellement, et aussi insistant avec leur conjointes. C'est parce que le mariage se caractérise par l'appropriation totale que l'acte prostitutionnel, fait par une femme ou un enfant, est une cession totale temporel de soi, un contrat d'esclavage temporaire - cf. là dessus Carole Pateman, le Contrat sexuel.
    (...)

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  9. De plus, dire que l'existence de la prostitution n'a aucun impact sur la vie des femmes non prostituées est vraiment se foutre de la gueule du monde : si toutes les femmes sont traitées de "putes" et parfois traitées comme telles (comme "faites pour ça", c'est ce que veut dire "pute" pour les dominants), c'est parce que la prostitution existe.

    4) les pro-pro. prétendent que l'on peut analyser la prostitution comme une interaction entre deux personnes, une "négociation". Pur mensonge libéral. Comme si on disant que l'emploi était une "négociation", en réduisant toute l'organisation du travail au moment où le patron fait signer son contrat à l'employée. La prostitution est un système, c'est une industrie, qui fonctionne en véritable complexe industriel depuis 50 ans.
    La pornographie (qui emploie des femmes prostituée & qui sert à dresser les femmes prostituées à la docilité et à la servilité sexuelle) sert de vitrine à la prostitution, apprend aux hommes à jouir de la brutalité sexuelle et de l'insulte sexiste, et impose dans les lois nationales l'impunité des actes de torture et les crimes mis en scène (et souvent réellement filmés).
    La pornographie exerce une pression dans tous les foyers, une pression dont les associations féministes connaissent la violence, par le récit des femmes qui expliquent comment elles ont été violées sadiquement, devant suivre les scénarios porno, mais aussi, comment elles sont dû accepté que leur mari "joue" son rôle préféré. La prostitution est le lieu où tout homme peut réaliser ses volontés pornographiques. C'est à dire transformer la fellation en acte d'humiliation, où le mec nous prend la tête, force un peu, et éjacule dans le visage. Transformer la sodomie en punition, où le mec triomphe à l'idée de faire mal, d'humilier. Transformer la pénétration vaginale n acte de fédération virile à travers le corps de cette femme qu'ils partagent tous ensemble, comme dans une vaste tournante. Je ne vous parle pas des vols, qui sont nombreux, des viols perçus comme tels (un acte non négocié) ou des tabassages. Tout cela, les femmes prostituées prétendues "libres" selon les pro-pro. elles le vivent.

    6) les pro-pro. veulent nous faire croire que ce qui stigmatise les femmes prostituées, c'est les "mentalités" (des puritains ou des abolitionnistes) ou la lutte contre la prostitution. C'est elle qui stigmatiserait les femmes prostituées ? Voyons ce que ça donne avec d'autres système similaires (organisés à l'écrasante majorité par des mafieux et des criminels) : ainsi, durant la traite négrière triangulaire, les NoirEs auraient été traitéEs de "négro" parce que l'esclavage était stigmatisé par des puritains anti-capitalistes qui ne comprennaient pas ce qu'est la libre entreprise rentable. En fait, les mesures pour l'abolition de l'esclavage étaient motivées par des préjugés sur les NoirEs, par la volonté de persécuter les "négro" car ils sont jugés sales. A l'époque, heureusement, des activistes lesont appeléEs à être fiers d'être des "négro". Ils-elles prévenaient les naïfs : les mesures abolitionnistes en fait mettent en danger les NoirEs ! c'est une violence faite aux "négro" ! Argument ridicule et ligne politique clairement raciste qui veut maintenir le système en place. (...)

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  10. plus précisément sur les réponses du site aux commentaires. D'autres contre-vérités :

    // " La campagne abolitioniste actuelle aura pour conséquence, de fait, de pousser les prostituées dans plus de marginalité et donc de les exposer à des violences accrues ainsi qu'à un manque d'accès aux soins et à la prévention. " //

    Faux. Ces violences faites par le système lui-même : les proxénètes invisibilisent et déplacent leurs proies. Accuser les féministes de produire ces violences est vraiment de l'anti-féminisme pur. C'est comme si on disait que la loi cadre sur les violences par conjoint mettait les femmes en danger. Et pourtant on pourrait le dire : les hommes violents connaissent la lois, s'y adaptent, et en fonction des avancées féministes, isolent les femmes qu'ils violentent, s'informent sur le féminisme et se font passer pour des experts, vont chez le psy et collectent des techniques de manipulation mentale pour ensuite réprimer encore plus leur conjointe. Qui voulez-vous accuser ? Les féministes qui portent la loi cadre ou les oppresseurs qui s'y adaptent ?

    // " Et si jamais il y a des prostituées qui veulent sortir de ce système, rien ne leur est proposé pour cela." //

    Faux. Seules les agendas réglementaristes et légalistes mettent les femmes prostituées dans une telle merde. Pourquoi ? car ils pertent du principe qu'il n'y a pas besoin de sortir de la prostitution, car c'est un métier comme un autre, voire une sexualité divertissante. Donc aucun plan de réinsertion. Les contre-vérités diffusées par les pro-pro. sur les conséquences et les enjeux de l'abolitionnisme sont innombrables. Pour info : Richard Poulin, Réglementaristes, abolitionnistes, bataille autour du protocole ... http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=RTM_199_0663 (disponible sur : http://www.feministes-radicales.org/bibliotheque/ )

    // " Il est même probable qu'avec des lois abolitionnistes il n'y ai pas moins de prostitution (ou une infime différence) " //

    Voilà en fait le fatalisme qui motive tout l'argumentaire pro-prostitution. Il n'est fondé sur rien, absolument rien. Il est même curieusement aveugle face aux progrès réels qui ont été réalisés par les politiques féministes en Suède. La seule limite de l'initiative suédoise, est qu'elle est enclavée, or la prostitution est un système tentaculaire, mondialisé, implanté fiscalement dans des paradis fiscaux ou des pays légalistes. Mais malgré cette pression mondiale, les résultats sont réels. Les plus fatalistes et essentialistes (sur la sexualité et sur les identités sexuelles des h et des f ) sont les pro-prostitution, car ils-elles refusent l'analyse radicale du système sexiste.

    * pour s'informer :

    Catharine MacKinnon : Le féminisme irréductible.
    Andrea Dworkin : Pouvoir et violence sexiste.
    Paola Tabet : La construction sociale de l'inégalité des sexes.


    http://sisyphe.org/spip.php?rubrique12
    http://prostitutionetsociete.fr/
    http://www.prostitutionresearch.com/

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  11. Je crois qu'il y a là une volonté de faire semblant de ne pas comprendre notre point de vue. Nous n'avons pas nié que la prostitution est l'une des conséquences du patriarcat et qu'elle est une violence, ni que seules les personnes prostituées pouvaient avoir un avis sur la question. Ce que nous disons en revanche c'est que certaines mesures récente qui visent à réprimer et mettre en danger les personnes prostituées elles-même ne sont pas abolitionnistes mais prohibitionniste voire réglementariste (sur l'histoire de ces trois courant, voir A. Corbin, Les filles de noce).
    S'il peut être vrai que le STRASS peut pousser à la provocation, il n'en est pas moins vrai que certaines féministes ont des gestes plus ou moins violents de rejet envers certaines femmes, qu'elles considère plus aliénées et incapables de prendre la parole. Il suffit pour cela de se remémorer le rejet qu'on subi les jeunes filles portant le foulard dans les manifestations féministes en 2003/2004.
    Un dernier mot enfin. Paola Tabet, dans La grande arnaque, révèle précisément la continuité qui existe entre les forme de sexualité "consenties" telles qu'elles peuvent avoir lieu dans le couple et les formes de prostitution au sens strict. Il me semble essentiel d'aborder les choses d'abord de ce point de vue.
    En tous les cas, évitez de nous faire dire ce que nous n'avons pas dit.

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  12. bonsoir

    1) sur les lois prohibitionniste et réglementaristes : oui, en effet, elles ne sont pas portées par les abolitionnistes. la convention pour l'abolition est claire sur tous les points que vous abordez, alors cessez de vous tromper d'ennemies. Voyez les 5 points du "Je demande", et dites moi où se situe le problème .... http://www.abolition2012.fr/

    2)La seule fois où le CNDF s'est permis d'exclure certaines personnes, ça lui revient tous les ans, tout le temps, pour tout justifier. Il me semble que ça fait moins de vague d'exclure "des personnes" quand l'antagonisme politique est partagé par toutEs(UMP, etc.). Ceci pour dire que ce n'est pas le principe de jeter "des personnes" qui pose problème. C'est plus un problème de ligne politique de qui est exclu et qui crie au scandal.
    Perso, j'étais contre l'exclusion des femmes voilées de la manif. en 2004 car elles ne revendiquaient pas pour le port du voile, ce n'était pas un projet social mais leur choix individuel. Par contre, les pro-prostitution portent un projet social (comme les religieux politiques, qui sortent de leur choix privé pour le mettre en place publique comme projet social). Car c'est totalement faux de nous faire croire qu'ils-elles revendiquent le droit à un "choix" individuel de "se" prostituer. Pour que leur business personnel existe, il faut qu'il soit organisé socialement (des lois nationales aux pass-droits internationaux, en passant par la fabrication de la demande qui passe par la fabrication de "l'offre", à savoir un renouvellement permanent des femmes et enfants à mettre sur le marché). C'est donc un projet social. Et ils-elles le savent car sinon ils-elles n'auraient pas besoin de porter un "choix privé" sur la place publique.

    3) vous écrivez :
    /// Paola Tabet, dans La grande arnaque, révèle précisément la continuité qui existe entre les forme de sexualité "consenties" telles qu'elles peuvent avoir lieu dans le couple et les formes de prostitution au sens strict. Il me semble essentiel d'aborder les choses d'abord de ce point de vue" //

    A)c'est hallucinant de mettre "consenti" entre guillemêt. Je ne connais pas de guillemet à cette notion (déjà patriarcale). On consent ou pas, au plan pénal il n'ya pas de demi mesure. Et ce que montre justement Tabet (elle ne parle pratiquement jamais de consentement) c'est que les contraintes sont telles, que l'on affaire, sur tout le continuum à une expropriation de la sexualité des femmes, c'est à dire à des contraintes (économiques, idéologiques et physiques). Or toute contrainte est un vice de consentement, au sens légal.

    b) Le continuum dont elle parle n'est pas un continuum prostitutionnel, au sens de "je" te donne de l'argent / "tu" me donnes de la sexualité. c'est un continuum d'expropriation, au sens de : "je" (nous, la classe des hommes) t'ai déjà volé l'accès aux ressources, ton travail, maintenant "je" te vole ta sexualité en te la monnayant contre quelques miettes de ce que je "te" (à vous, classe des femmes) vole.
    Les pro-prostitution ne lisent de Tabet que "les dents de la prostituées" et un autre article, en occultant soigneusement le livre La construction sociale de l'inégalité des sexes. De fait, ils-elles prétendent avoir compris les analyses de Tabet, mais c'est simplement une arnaque théorique : c'est incroyable de voir une féministe matérialiste radicale utilisée pour défendre la pérennisation d'une des institutions les plus violentes du patriarcat...

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  13. Je n'y étais pas mais je profite de cette discussion pour donner mon avis ou en tout cas faire part de mes interrogations. Il me semble qu'il y a plusieurs dimensions. D'une part celle des conditions de vie des prostitués qui sont pour la grande majorité évidemment d'une grande violence. D'autre part et plus largement la manière dont on conçoit la sexualité. Il me semble que la sacralisation du sexe est un frein à l'émancipation. Pourquoi vendre une pipe serait différent de vendre sa force de travail dans un supermarché ? Il me semble que cela ne s'explique que par un rapport sacré à la sexualité. Après je ne parle pas d'exploitation etc. Je souhaite juste élargir les horizons. Même si aujourd'hui elles sont assombries par la faiblesse des mouvements féministes et sociaux en général.

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  14. "Pourquoi vendre une pipe serait différent de vendre sa force de travail dans un supermarché ?"
    Je ne sais pas, peut-être parce que l'espérance de vie moyenne des prostituées est de 40 ans, qui dit mieux?
    Peut-être aussi car les troubles psychiques qui accompagnent le "métier" de prostitué(e)s ont été étudié et qu'ils sont similaires à un stress post-traumatique comparable au fait de vivre dans un pays en guerre, d'avoir subi un viol et autres joyeusetés...
    A part ça, aucun problèmes... Perso, j'ai vendu ma force de travail pour un boulot de merde payer le minimum légal et pourtant pour rien, rien au monde, je ne me ferai déf****** le c*l, la ch***e plusieurs fois par jour par des inconnus qui en plus, risque de me tabasser, emportés qu'ils sont par leur élan d'amour...
    Il ne s'agit pas de "sacraliser" le sexe, il s'agit de dignité humaine et de respect de l'intégrité physique.

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  15. Je réponds tard, et d'un téléphone, je serais donc brève. Je suis coordinatrice Droits Sociaux à Act Up-Paris et vice présidente d l'association.Je suis également membre du STRASS et j'étais à cette manifestation. À aucun moment nous n'avons été violentEs. Nous étions une petite quinzaine, à peu près autant d'hommes que de femmes. Nous avions annoncé et expliqué notre venue des semaines auparavant, contacté par mail l'ensemble des structures participantes notamment afin d'exposer notre point de vue sur la pénalisation des clients. Seuls le Planning Familial et EELV ont pris la peine de nous répondre et se sont dissociées publiquement de cette mesure.
    Je me suis rendue personnellement à une réunion CNDF afin d'exposer notre position de vive voix.
    Une fois dans la marche, comme le décrit notre communiqué, ce ne furent que huées, insultes et menaces.
    Étant porteuse du mègaphone, j'ai notamment été traitée de "bouffonne à pédés", à plusieurs reprises, le tout accompagné de menaces physiques.
    Nous n'avons pas "pris la tête" de la manif, mais rejoint le carré de tête pour interpeller Danièle Bousquet. Au vu de ce que nous avons essuyé en traversant le cortège, effectivement, nous n'avons pas fait demi tour.
    Merci au site d'avoir relayé ce communiqué, je reviendrai plqus tard pour de plus amples explications et éclaircissements.

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  16. Je réponds tard, et d'un téléphone, je serais donc brève. Je suis coordinatrice Droits Sociaux à Act Up-Paris et vice présidente d l'association.Je suis également membre du STRASS et j'étais à cette manifestation. À aucun moment nous n'avons été violentEs. Nous étions une petite quinzaine, à peu près autant d'hommes que de femmes. Nous avions annoncé et expliqué notre venue des semaines auparavant, contacté par mail l'ensemble des structures participantes notamment afin d'exposer notre point de vue sur la pénalisation des clients. Seuls le Planning Familial et EELV ont pris la peine de nous répondre et se sont dissociées publiquement de cette mesure.
    Je me suis rendue personnellement à une réunion CNDF afin d'exposer notre position de vive voix.
    Une fois dans la marche, comme le décrit notre communiqué, ce ne furent que huées, insultes et menaces.
    Étant porteuse du mègaphone, j'ai notamment été traitée de "bouffonne à pédés", à plusieurs reprises, le tout accompagné de menaces physiques.
    Nous n'avons pas "pris la tête" de la manif, mais rejoint le carré de tête pour interpeller Danièle Bousquet. Au vu de ce que nous avons essuyé en traversant le cortège, effectivement, nous n'avons pas fait demi tour.
    Merci au site d'avoir relayé ce communiqué, je reviendrai plqus tard pour de plus amples explications et éclaircissements.

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  17. Bonsoir, j'ai posté l'autre soir une réponse à ces posts, apparemment ce n'est pas passé..
    Je colle donc la première partie du texte que j'avais écrit sur FaceBook suite à cette manifestation, (en 2 fois, question de taille) et remercie au passage le site d'avoir relayé le communiqué de presse initial..

    -"par Cécile Lhuillier, lundi 7 novembre 2011, 01:13

    Ce samedi 5 novembre, Act Up-Paris, le STRASS et Etudions Gayment ont manifesté ensemble contre les violences faites aux femmes.

    Nous n’avions pas signé l’appel émis par le CNDF, nous adhérions à l’ensemble de ses revendications, à l’exception de celle visant à « pénaliser les clientEs des prostituéEs ».

    Au préalable, Act Up et le STRASS avaient, chacune de leur côté, attiré l’attention des signataires de l’appel sur cette revendication problématique.
    Des dizaines de courriers, mails et faxs ont été envoyés dans ce but. (http://www.actupparis.org/article4677)

    Nous suggérions non pas un retrait de signature, ou une rupture du cadre unitaire, mais une position publique en amont de la manifestation, sur ce thème précis.
    Seules Europe Ecologie / Les Verts et le Planning Familial ont répondu, et ont envoyé au CNDF un courrier faisant état soit d’une absence de position, soit, pour le Planning, d’une désolidarisation de cette revendication.
    Ces 2 courriers sont disponibles ici : http://www.actupparis.org/spip.php?article4677

    Nous sommes donc alléEs à la manifestation, avec, comme slogans « ni coupables, ni victimes, fières d’être putes », « liberté de parole pour les travailleurSEs du sexe », « clients pénalisés, putes assassinées », « mon corps m’appartient, je veux des droits », « violences faites aux putes, violences faites aux femmes ».

    Sur nos pancartes : « prohibition du travail sexuel = violences faites aux femmes », « ni proxo, ni patron, travail sexuel libre ! », « sexwork, des droits pour touTEs : clientEs, prostituéEs, migrantEs », "sexwork is work".

    Et sur notre banderole : « répresssion = contamination ».

    Nous estimions avoir toute notre place dans le cortège : parce que nous sommes anti-sexistes, parce que nous dénonçons les violences faites aux femmes.
    Nous ne voulions pas, de ce fait, nous cantonner à un point fixe.
    Nous nous doutions qu’en revanche, d’aucunEs chercheraient à rendre nos slogans inaudibles si nous intégrions le cortège, et malheureusement nous ne nous sommes pas trompéEs.
    Alors nous avons opté pour une présence itinérante, au sein même de cette manifestation qui nous concerne au premier chef, et dans laquelle nous avons notre place, chose que nous et nous seulEs sommes en mesure d’estimer.

    Que s’est-il passé ensuite… Après avoir marché entre deux organisations, lesquelles nous ont copieusement abreuvé de « dégagez ! », dégainant des slogans contre la « marchandisation des corps » (« mon corps n’est pas à vendre ! »), nous avons déployé notre banderole sur le côté du défilé, en point fixe.

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  18. (suite)
    (et le lien est ici : https://www.facebook.com/note.php?note_id=282261261804801)

    "Pour avoir été préposée au mégaphone à peu près toute l’après-midi, j’ai été la cible de pas mal d’attaques, notamment à cet instant.
    Une femme également armée d’un méga s’est campée face à moi.
    Slogan contre slogan ? Non, ce qu’elle braillait à cet instant m’était destiné, à moi et à moi seule.
    Je cite : « bouffonne à pédés ! ».. (vidéos disponibles).

    Son attitude devenait menaçante, une camarade m’a, je pense, sauvé la mise en s’interposant. Seul le mégaphone a reçu des baffes.
    Je précise ici que comme militante, et comme Actupienne, je n’aurais jamais, en aucun cas, riposté à une manifestation de violence.
    Act-Up est visible, bruyantE, et non-violentE, hier j’étais avec Act Up, en T-Shirt Act Up, je n’aurais pas riposté.

    Je travaille dans une association de lutte contre le VIH/sida crée en 1989 par des hommes gays séropositifs.
    Que signifie cette insulte ?
    Que mon appartenance à Act Up-Paris, impliquant que je travaille et milite avec des mecs, brise un sacro-saint principe de non-mixité et fait de moi une traître de la cause féministe ? Sincèrement, je cherche à comprendre.

    Au delà de la compréhension, cette insulte est sexiste, et homophobe, et extrêmement violente.

    J’ai recroisé cette fille plus tard, dans la « Batucadyke », nous remontions alors la marche pour tenter d’accéder au carré de tête afin d’interpeller Danièle Bousquet.
    Je ne sais pas de quelle orga elle fait partie, mais elle n’était pas isolée, et des membres du groupe dans lequel elle évoluait à cet instant nous ont arraché 3 pancartes, en nous traitant, entre autres, de « bourgeoises ».
    Nous scandions alors « violences faites aux putes : violences faites aux femmes ! ».

    Personne ne nous a éjecté du cortège, à aucun moment. A cet instant, nous le remontions afin d’accéder au carré de tête, ce qui nous permettait de diffuser notre message tout le long de la marche, vu qu’une présence durable au sein même de la marche était impossible, mes cordes vocales et celles de la quinzaine de militantEs que nous étions peinant, sur du long terme à rivaliser avec des camions sono.

    Le concours de décibels s’est alors poursuivi jusqu’au terme de la marche, soit une bonne heure durant.
    La simple vision de nos pancartes suscitait des huées, et des insultes.
    Nous avons été taxéEs de « fascistes », deux hommes estampillés PCF nous ont hurlé que nous étions « la honte du féminisme, la honte de ce défilé » (vidéos disponibles).
    En sus, quelques bousculades, tentatives d’intimidation physique que nous avons toutes ignorées, et qui ne nous ont pas fait taire.

    Sur la toute fin de la manifestation, nous avons remballé nos pancartes.
    UnE membre du Service d’Ordre du NPA qui encadrait une bonne partie de la manifestation, est venue m’aviser qu’elle et ses camarades avaient été sollicitéEs de nombreuses fois pour nous sortir manu militari du cortège, qu’elle avait pu les en dissuader, mais qu’il serait prudent de « faire attention en rentrant ».
    Cela fait plus de 15 ans que je milite, les seules fois où il m’a été conseillé de faire gaffe en rentrant après une manifestation, c’est lorsqu’il y avait les fafs, FN, Identitaires, Alliance Française etc…ou plus récemment après les rosaires anti-IVG à Tenon.
    Question de méthode sans doute."

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  19. Anonyme (quel courage...) : Tu peux fournir des références (prouvables) sur les chiffres que tu avances ? Ou tu es juste encore unE de plus qui ventile sa putohobie/misandrie/sexophobie sans avoir la moindre idée réelle de ce en quoi consiste le travail sexuel ?

    Signé une pute de 51 ans qui se porte très bien... stressée tout au plus par le prohibitionnisme pseudo-féministe

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  20. Sérieusement, tu ne t'ai jamais renseigné sur les études faites sur la prostitution? Il y en a pourtant, il y en a beaucoup. Si tu veux, je peux te mettre quelques liens. Je n'ai rien contre les prostituées, par contre j'aurai beaucoup à reprocher aux clients, aux proxénètes n'en parlons même pas. Mais bon.

    www.cifas.ca/PDF_livreCifas/02-MondialisationPP_27-46.pdf

    Commence par ça, et va en bas de page, tu as pléthore de références bibliographiques d'études universitaires...
    Sinon, je ne vais pas te référencer les sites abolitionnistes, je suis sure que tu les connais déjà. Je ne pense pas que nous trouverons un point d'accord, cependant, je ne vais pas te laisser dire que je raconte n'importe quoi, c'est trop facile et cela t'épargnerait d'avoir à justifier ta position avec des arguments. Si tu te portes très bien, je trouve ça très bien pour toi, mais la majorité le vit extrêmement mal et n'a pas le choix. Il me semble que les choix de société doivent être pris en fonction du bien du plus grand nombre, et non pas à la faveur d'une minorité, quand bien même celle-là serait la plus active.
    Sinon le témoignage d'une prostituée (qui apparemment à "choisit" la prostitution) qui me semble tout à fait sincère, mais ça n'engage que moi. Elle commence d'ailleurs par dire qu'elle ne le vit pas si mal que ça. Honnêtement, c'est qu'on a pas les mêmes critères concernant le bien être.
    http://sisyphe.org/spip.php?article3294
    Tu as mon prénom, ça t'avance beaucoup, c'est toujours aussi anonyme... Ton pseudo ne te sors pas non plus de l'anonymat il me semble.

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  21. Tu n'as jamais lu d'étude sur la prostitution? J'ai du mal à le croire. Mais je vais te mettre un lien, qui contient en bas de page, pléthore de références bibliographiques... Rien qu'avec ça, tu as de la lecture pour toute l'année.
    www.cifas.ca/PDF_livreCifas/02-MondialisationPP_27-46.pdf
    Je n'ai rien contre les prostituées, j'en aurai beaucoup à dire par contre sur les clients, ou les proxénètes.
    Voici un lien sur un témoignage d'une prostituée qui affirme avoir choisie son métier, qui n'a pas de mac et qui ne le vit "pas si mal que ça". C'est que nous n'avons pas les mêmes critères du bien être, je pense.
    http://sisyphe.org/spip.php?article3294
    Que tu sois satisfaite de ta situation c'est très bien pour toi, maintenant, j'ai bien peur que la majorité des prostituées ne le soient pas. Et il me semble que les choix de société se basent sur la recherche du bien être pour le plus grand nombre et non pas sur la base de quelques minorités aussi actives et convaincues soient-elles. J'ai bien peur que l'écrasante majorité des prostituées ne soient guère satisfaite de leur sort. Et c'est pour celles-là qu'il faut faire quelque chose.
    http://enquelquesorte.blogspot.com/2009/09/reportages-temoignages.html
    Je ne pense pas malheureusement que nous trouvions un point d'accord. Je le regrette sincèrement. Mais je ne peux pas te laisser dire que je raconte n'importe quoi, ou que j'invente. Je mets mon prénom, mais je ne vois pas trop en quoi cela va t'avancer vu que ça reste toujours aussi anonyme, et que ton pseudo est tout aussi anonyme que la mention de mon prénom. Je te souhaite le meilleur, mais je ne peux décemment pas adhérer à tes positions idéologiques. Même si je respecte ton avis.

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  22. Respecte mon avis aussi et utilise les mots adéquats, car je sais que tu les connais. Je ne suis pas prohibitionniste, je suis abolitionniste, ce n'est pas la même chose. Je ne suis pas putophobe, sans doute pas plus misandre que certains sont misogynes, et je n'ai rien contre le sexe, lorsqu'il n'est pas soumis à un rapport de force économique.

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  23. Pas prohibitionniste, sans doute, au sens propre du terme, mais prôner la pénalisation des clientEs qui va avoir comme premier effet d'envoyer les flics sur les lieux de tapin et de mettre en danger les putes, notamment étrangères, au bout du compte, le résultat est le même...
    Abolitionniste? Quel sens ça a? Rêver une société sans prostitution? Je peux l'entendre, mais mettre en place des mesures dont seulEs les travailleuRses du sexe, que vous prétendez "protéger", vont faire les frais, ça je ne comprends pas. Et quand je dis les travailleuRses du sexe, ce sont TOUteS les tds que j'évoque, contraintEs ou consentantEs... Les flics ne feront pas la différence.
    Ensuite, vous semblez dire que c'est pour les putes non satisfaites de leur activité qu'il faut "faire quelque chose", mais celles qui revendiquent leur taf posent des revendications qui profiteraient à touTEs, il s'agit d'obtenir des droits, des droits qui permettent d'exercer sans danger, ou de faire autre chose pour qui le souhaite...
    Sinon je ne parviens pas à ouvrir le lien "enquelque sorte etc.." mais je suis prête à parier un billet qu'il s'agit de la vidéo de Rosen Hicher... Au cas où ci-joint celle de Sonia : http://www.youtube.com/watch?v=lRVsm-cujBQ
    Voilà, et pour le super exemple suédois, je vous conseille un tour sur le site de Rose Alliance, qui dresse un portrait de la situation suédoise qui bizarrement n'a que peu à voir avec ce qu'ont dépeint, main dans la main, le PS & l'UMP.
    http://www.rosealliance.se/

    Pour finir, vous avez apparemment modifié votre pseudo, êtes-vous l"Anonyme" du début de ce "débat", qui remettait en cause le fait que lespoupeesenpantalon relaient un communiqué du STRASS, d'Act Up et d'Etudions Gayment? Si oui, nous étions à la même manifestation, c'est fou comme nos versions, vécus et ressentis diffèrent.. Mais bon, sur ce sujet je me suis déjà exprimée. Et pas anonymement.
    Bonne soirée.

    Cécile Lhuillier.

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  24. Non, je ne suis pas cet anonyme du début, et je n'étais pas à cette manifestation, je ne peux donc pas m'exprimer sur ce point.


    Sur le lien que vous n'arrivez pas à ouvrir, il y a notamment des reportages sur les réseaux de l'Est et la prostitution au Cambodge et autres joyeusetés...

    Enfin honnêtement, je me suis fait mon idée, et j'ai vu votre intervention sur rue 89, ça ressemble bien plus à du lobbying, qu'à de l'information. De plus, mettre en lien en Suédois??? Je ne parle pas Suédois et franchement j'ai des doutes que ce soit votre cas. Maintenant lorsque l'on cherche à informer les gens il est de bon ton de leur proposer une information qui leur soit accessible, sinon ça ressemble fort à de la manipulation, car irréfutable...
    Et non, je ne crois pas que vos revendications profiteraient à tou-s-tes. De plus, il me semble que le Strass demande le retrait des lois pénalisant le proxénétisme.
    Bref, merci de m'accorder un peu de votre temps mais j'ai peur que nos points de vue soient irréconciliables.

    Sinon désolée pour le double post, c'est une erreur de manip, quand je pense que je m'étais fatiguée à tout réécrire ^^ parce que je croyais que ça n'était pas passé...

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  25. Quelle intervention sur Rue 89? (c'est une vraie question!).. Pour les liens en Suédois, c'est vrai que je ne vous ai posté que l'URL du site, je dois avoir quelque part des documents traduits.

    Qu'entendez vous par lobbying? Pensez-vous qu"écrire ici ou sur Rue 89 influence réellement les hautes sphères du pouvoir? Quand OLF et tous ceux et celles qui partagent votre point de vue sont accueilliEs à l'Assemblée et bénéficient du réseau media du PS et de l'UMP??
    En gros quand vous écrivez vous vous exprimez mais quand c'est moi c'est du lobby??

    Enfin, il vous "semble" que le STRASS est contre les lois réprimant le proxénétisme, vous n'avez donc pas pris la peine d'aller simplement sur leur site.. Effectivement, vous, il vous faut une info "accessible", voire sur un plateau! Le STRASS lutte contre le proxénétisme DE SOUTIEN, c'est à dire les lois absurdes qui font que si votre locataire tapine ou que si vous prêtez votre voiture à une pute c'est vous qui risquez de prendre de la prison.

    C'est donc ici : http://site.strass-syndicat.org/about/

    Et les extraits :

    "Nous luttons pour la reconnaissance du travail sexuel, contre toute prohibition de celui-ci, et donc contre toutes les dispositions répressives qui entravent sa liberté d’exercice et le maintiennent dans l’insécurité et le non-droit (entre autres, loi pour la sécurité intérieure de 2003, qui interdit le racolage passif[3], loi sur le “proxénétisme de soutien“, qui constitue un frein à la mise en place de toute solidarité entre travailleur.euse.s du sexe, projet de pénalisation de nos client.e.s)"

    "Le STRASS lutte également contre le proxénétisme, l’esclavage, le trafic d’êtres humains et l’exploitation sexuelle des enfants, en étant un lieu de réflexion et d’élaboration d’un travail du sexe autogéré et choisi. La piste de la création de coopératives composées de travailleur.euse.s s’associant librement est d’ailleurs souvent évoquée lors de nos discussions."

    Sinon pour ce qui est du "temps accordé", vous n'êtes pas la seule visiteuse de ce blog, même si pas mal de genTEs s'appellent ici "anonyme"!
    Bonne soirée.

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  26. Ecoutez, soit quelqu'un usurpe votre identité pour poster sous un communiqué du Strass dans rue 89, soit c'est bien de vous qu'il s'agit. http://www.rue89.com/2011/09/19/oui-on-peut-etre-pute-et-heureuse-soutient-on-au-strass-222477#comments-start
    Sinon, je n'ai pas bien suivi, vous êtes chez Act UP ou chez le Strass, ou les deux? Vous êtes le porte parole officiel? de l'un, de l'autre, des deux?
    Ce n'est pas clair pour moi. Vous défendez le Strass partout où on parle de cette association, où lorsque celle-ci s'exprime, mais sur rue 89 vous vous présentez comme d'Act Up (sous votre pseudo). Donc éclairez-moi un peu s'il vous plait.

    Donc si je suis votre raisonnement, vous êtes contre la pénalisation du proxénétisme de soutien, mais seulement du proxénétisme de soutien... OK, et donc que proposez-vous pour différencier celui-ci des "autres" proxénétismes?
    Parce que selon les déclarations du STRASS, là :
    http://site.strass-syndicat.org/tag/proxenetisme/
    je lis:
    "Nous exigeons donc l’abolition de ces lois, et que les lois du droit commun et le code du travail contre les violences, l’extorsion de revenus et l’exploitation soient appliquées pour nous comme à tout autre citoyen et travailleur."

    Moi j'en conclus que vous demandez une dépénalisation totale du proxénétisme, voyez? Vous demandez la suppression de la notion même de proxénétisme. Et là, je me pose des questions sur l'application du code du travail contre les violences, ça correspond à quoi exactement? Non parce que du coup, les proxénètes on les punit comment?


    Sinon, si vous avez la traduction, ben faut pas vous priver parce que là ça fait un peu foutage de gueule, hein, regardez j'ai la preuve que la pénalisation de la prostitution c'est mal : là : http://www.sina.com.cn/

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  27. Un petit cadeau pour vous, une réponse, réfléchie et argumentée:

    http://www.feministes-radicales.org/2012/02/08/femmes-et-hommes-dans-la-prostitution-meme-combat/

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